Page 4 - LUMIERE_Neat
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Que nos regards se tournent vers la Lumière
Observons, au demeurant - le hasard faisant peut-être bien les choses -
que le mot qui circule, du vénérable aux deux surveillants via le maître des
cérémonies, apportant ainsi la vie et la clarté de l’esprit à la loge, commence
précisément, par la seconde lettre de l’alphabet, le « B », celui-ci étant
assimilable au Bet (ב) hébraïque, et non par un signe suggérant l’unité
principielle.
La seconde remarque porte sur le fait que le vénérable, en se tournant vers
le delta rayonnant, passe du binaire au ternaire. Le triangle intègre en effet
le nombre trois. On passe ainsi du raisonnement par opposition au
raisonnement en trois parties, la thèse, l’antithèse et la synthèse. Placé au
centre du delta, l’œil, là aussi, est celui de la conscience, mais une
conscience qui se mute en esprit par le mouvement de la dialectique
ternaire. On est donc passé du binaire porteur de potentialité éclairée par
la conscience statique à la dynamique de l’esprit dans le ternaire.
Nous sommes ici dans le guimel (ג), troisième lettre de l’alphabet hébraïque,
qui représente l’homme en marche.
La troisième remarque commencera par une question. On a évoqué le
binaire et le ternaire, mais qu’en est-il de l’unité ? La réponse se trouve dans
la première lettre de l’alphabet hébraïque, l’Aleph (א), celle du divin qui se
place dans le silence du commencement. Souvenons-nous de la formation
de cette première lettre, qui intègre deux yod (י) séparés par un Vav (ו). Un
yod tourné vers ce qui est en haut et un yod tourné vers ce qui est en bas,
le Vav (ו)représentant la Torah.
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