Page 41 - Livre ARMP OK
P. 41

Commentaires des décisions du CRD de l’ARMP

               - les raisons de droit et de fait pour lesquelles la partie concernée estime devoir
               en assurer la réparation ;
               - les modalités d’évaluation des dommages et les opérations de liquidation des
               sommes  comprises  dans  l’accord  (Les  parties  peuvent  utilement  annexer  au
               contrat de transaction l’ensemble des documents auxquels celui-ci fait référence);
               - la signature des parties.

               Cas de recours à la transaction


               La transaction doit prévenir ou terminer une contestation effective. Elle peut
               aussi bien concerner un litige porté devant un juge qu’être conclue pour éviter
               une procédure.

               Elle peut notamment être utilisée dans les cas suivants :
               - Pour indemniser le cocontractant en cas de résiliation du marché pour motif
               d’intérêt général ;
               - Pour compenser la réalisation de prestations supplémentaires qui n’avaient pas
               été prévues par un avenant ;
               - Pour permettre l’indemnisation de l’une des parties en cas d’annulation du
               contrat;
               -  Pour  formaliser,  à  l’issue  d’une  procédure  de  conciliation,  l’avis  du  Comité
               Consultatif de Règlement Amiable (CCRAL), celui-ci n’étant que facultatif.

               Limites du recours à la transaction

               - La transaction doit respecter le principe général du droit selon lequel “ les
               personnes morales de droit public et en particulier l’Etat ne peuvent pas payer
               une somme qu’elles ne doivent pas ” (CE Sect., 19 mars1971, Sieur Mergui) ;
               - Est interdite toute transaction :
                ●  si elle conduit à l’indemnisation d’un préjudice inexistant ;
                ●  si la responsabilité de l’administration n’est pas susceptible d’être engagée
                   en droit ;
                ●  si elle constitue une libéralité.
               - La transaction ne peut pas être :
                ●  un abandon de créance ;
                ●  Signée par une personne qui n’a pas la compétence pour représenter la
                   personne publique en justice.

               Les conséquences de la transaction

               Elle a force de loi entre les parties et se substitue à un jugement en droit privé.
               En droit public, cette force s’obtient par l’homologation (cf. CE, Sieur Mergui
               précité). A défaut, elle a valeur contractuelle opposable ;



                                                41
   36   37   38   39   40   41   42   43   44   45   46