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HISTOIRE









                  La contestation enfle, nourrie par la répression du régime de Carlos Ier. Le mouvement

           républicain, encore embryonnaire dans un pays essentiellement rural, en bénéficie. Le 31 jan-

           vier 1891, une éphémère république est proclamée à Porto. On y chante A Portuguesa. Cette

           première révolte ne tient que quelques heures avant d ’ être écrasée, mais le mouvement est

           lancé, et ne s ’ arrêtera plus. La monarchie constitutionnelle de Carlos Ier, incapable de don-

           ner un nouvel élan au pays, est en sursis. Encore soutenue par les notables locaux, artificiel-

           lement maintenue au pouvoir par des manœuvres électorales, elle ne survit pas au coup d ’

           État de João Franco, partisan d ’ un renforcement du pouvoir royal.


                                                         Les conséquences


                  Mais les scandales à répétition et la répression brutale engendrent une spirale de vio-

           lence. Le 28 janvier 1908, le roi Carlos Ier est assassiné par des révolutionnaires appartenant

           à une société secrète complotant pour renverser la monarchie. Les tentatives de conciliation

           nationales de Manuel II, qui, à 19 ans, succède à son père, restent vaines, et le jeune roi ne

           peut empêcher la montée en force des républicains qui remportent la mairie de Lisbonne aux
           élections de 1908. L ’ ultimatum de 1890 s ’ est révélé être l ’ automne de la monarchie et le

           printemps de la République. Avec le renoncement à la carte rose, Carlos Ier a sonné le glas

           pour la dynastie des Bragance. À l ’ issue d’ u n coup de force, le 5 octobre 1910, la républi-

           que est proclamée à Lisbonne, au son de A Portuguesa
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