Page 148 - 1. COMMISSION COVID-G2.indd
P. 148

/////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////




       148


        PARTIE IV



                           •  Abandonner le projet de réforme du Code pénal des mineurs afin de promouvoir
                            une vision d’ensemble de la prise en charge des enfants en faisant prévaloir
                            la protection et l’éducation.
                           •  Prévoir l’adoption d’une loi d’amnistie afin de désengorger le fonctionnement de
                            l’application des peines, redéfinir la politique pénale en privilégiant les alternatives
                            aux privations de liberté, mettre en place un mécanisme de régulation carcérale
                            et mettre fin au moratoire sur l’encellulement individuelle.
                           DANS LES PRISONS
                           •  Se préparer au risque d’après crise, à savoir, avoir des cas de remise en liberté fortement
                            retardés (car non examinés par le juge d’application des peines qui sont surchargés),
                            mettre fin aux disparités de nombre de personnel selon les services d’application
                            des peines.
                           •  Dans le cadre de l’arrêt de travail, contraint par la crise : prendre en compte
                            cet arrêt, pour les juges d’application des peines dans le cadre d’une demande
                            d’aménagement des peines et l’indemnisation des parties civiles et pallier
                            au manque de revenus des détenus.
                           •  Développer les possibilités d’hébergement pour les détenus (généralement
                            sans famille/proches), pouvant être assignés à résidence, afin qu’ils puissent sortir
                            de prison (sans hébergement, ils ne le peuvent pas).
                           •  Mettre fin à la surpopulation dans les maisons d’arrêts. Il faudrait 12 000 personnes
                            en moins au total.
                           •  Mettre fin à la culture de la prison comme peine centrale.
                           •  Développer le dialogue et la communication dans l’administration pénitentiaire,
                            et favoriser l’expression des détenus.


                           DÉFENSE DES DROITS HUMAINS
                           •  De manière générale : étendre de manière pérenne les mesures mises en place
                            pendant la crise.
                           •  Créer un fond pour les associations œuvrant pour les droits humains leur permettant
                            de rester indépendantes.
                           •  Assurer une continuité du revenu pour les travailleurs migrants car l’arrêt
                            de l’économie informelle a occasionné une perte totale de revenus.
                           •  Systématiser la délivrance de titres de séjour, même temporaires, de façon à sécuriser
                            les situations et éviter les stratégies d’évitement en matière de soin.
                           •  Arrêt des contrôles policiers dans les foyers de travailleurs migrants, et autour
                            des lieux d’accès aux soins.
                           •  Fermeture des CRA et libération des retenus, suspension des mesures de pointage
                            pour les personnes assignées à résidence.
   143   144   145   146   147   148   149   150   151   152   153