Page 51 - Lux in Nocte 3
P. 51
Il subsistait toutefois encore beaucoup d'inconvénients. Il était très vite noyé auprès
d'autres instruments, et même en soliste, on ne l'entendait pas assez, ce qui
l'empêchait de servir dans les grandes salles.
C'est alors que les facteurs de clavecins et de clavicordes commencèrent leurs
recherches afin de trouver une solution à ces problèmes.
Et c'est en 1709, qu'un italien, Bartolomeo CRISTOFORI (1655-1731), sortit son
"clavicembalo col piano e forte". Il dut, pour créer cet instrument résoudre un
certain nombre de problèmes, comme notamment arriver à multiplier le
mouvement de la touche. Il plaça donc un levier intermédiaire entre le marteau et
le pilote.
La mécanique du piano Cristofori
Or, toutes ces améliorations, cette mécanique affinée, prévue pour répondre avec 50
une extrême sensibilité aux doigts du pianiste, sont les éléments de base de la
mécanique de notre piano moderne. On peut donc dire que Cristofori est en
quelque sorte le " Père" du piano que nous connaissons aujourd'hui.
Ce nouvel instrument fut une réelle révolution.
Ses travaux ont influencé bon nombre de facteurs de clavecins et de clavicordes
qui, à leur tour, se sont alors essayé à la fabrication de pianofortes. S'inspirant de sa
mécanique, ils apportent quelques modifications personnelles. Mais la plupart de
leurs découvertes resteront toutefois très éphémères. Les essais continuent
toutefois encore et toujours à travers toute l'Europe.
En 1716, par exemple, Jean Marius construit des instruments proposant une grande
gamme de possibilités, allant même jusqu'à combiner les principes du sautereau
(utilisé pour les clavecins) et du marteau pouvant être utilisés ensemble ou
séparément. En Allemagne, G.Silbermann met au point vers 1758 un pianoforte
carré dont les cordes sont placées parallèlement au clavier. Par la suite, un de ses
élèves, Johann Christoph Zumpe, acquiert une solide renommée en Angleterre où il