Page 145 - L'Empreinte du temps
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- Pour information, lors de notre transport jusqu’au palais tout à
l’heure Gilles SOURIQUET nous a affirmé qu’il donnerait suite à des
interviews dès sa sortie de vos locaux.
- Présomptueux le garçon dites donc ! Vous me demandiez il y a
quelques instants ce que je comptais faire. Surtout gagner du temps
pour permettre d’y voir plus clair. Vous m’avez indiqué qu’il s’agissait
d’un élément de dernière minute qui va sans doute nécessiter des
investigations complémentaires ?
- Oui j’ai déjà en tête quelques pistes sérieuses à creuser.
- Dont certainement celle consistant je présume à refaire une
nouvelle perquisition au regard de ces derniers éléments. Afin de
rechercher à son domicile toutes preuves éventuelles mettant en
lumière sa connaissance et sa fascination pour le premier meurtre.
Clarice se mit à sourire intérieurement en comprenant ce que
dissimulaient les mots de la magistrate. Son intention était de placer
Gilles SOURIQUET sous mandat de dépôt immédiat afin noterait-elle
bientôt sur l’acte de procédure « d’éviter la disparition de preuves
permettant la manifestation de la vérité ».
La policière se leva et salua la magistrate. Les deux jeunes femmes
étaient sur la même longueur d’ondes.
- Je vous fais entrer Monsieur SOURIQUET ?
- Oui, je vous en prie.
- Souhaitez-vous que nous lui enlevions les menottes ou que nous
soyons présents lors de l’audition ?
- Merci mais ce ne sera pas nécessaire. De toute manière en cas de
problème vous serez dans le couloir ?
- Vous pouvez compter sur nous.
L’attente était longue et Philippe commençait à s’impatienter. Il
ne parvenait pas à tenir assis sur le banc à côté de la porte du bureau
de la Juge d’Instruction et faisait les cent pas.
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