Page 146 - L'Empreinte du temps

- Tu me donnes le tournis avec tes allers retours incessants.
- Que veux-tu, ce n’est pas dans ma nature de rester inactif et en plus
je commence à avoir sérieusement faim.
- Tu risques rapidement de t’apercevoir que dans notre métier il y a
parfois des moments intenses avec de sérieuses montées
d’adrénaline mais le plus souvent on passe beaucoup de temps à
attendre. Tu vas vite t’en rendre compte lorsqu’on effectuera nos
premières planques ensemble.
- Attendre, pourquoi pas mais au moins avec le ventre plein !
- A croire que tu es un estomac sur pattes. Tu ne penses qu’à manger.
Bon, fit-elle en se levant, je vais aller voir ce que je peux trouver pour
te rassasier.
Clarice revint au bout d’à peine cinq minutes avec deux gobelets
fumants à la main.
- Pas trouvé mieux désolée. Puis face au regard dépité de son collègue
elle lui tendit un gobelet contenant un café en même temps qu’une
barre chocolatée qu’elle avait tenté de lui dissimuler afin de lui faire
la surprise.
- J’ai pensé que cela te ferait plaisir même si j’aurais préféré te
ramener quelque chose de plus consistant.
- Merci, tu es un ange pour moi.
Philippe ne fit que deux bouchées de la barre chocolatée sans
penser une seule seconde à la partager avec Clarice qui ne parvint
pourtant pas à lui en tenir rigueur.
- Dis-moi, j’ai une question à te poser.
- Dis toujours, je t’écoute.
- Tout à l’heure lorsque nous sommes venus jusqu’au Palais de Justice
j’ai eu une réaction vis-à-vis de SOURIQUET qui a dû te surprendre ?
- Non justement j’étais bien contente que tu le fasses sinon j’allais de
toute manière le faire moi-même, peut-être de façon moins directe,
sourit-elle.
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