Page 194 - L'Empreinte du temps
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de main de maître une enquête difficile et pleine de rebondissements
          sans jamais baisser les bras. Faisant la fierté de tous ici présents et je
          tiens personnellement à les en féliciter avec la plus grande sincérité.
            Le discours s’acheva sous une pluie d’applaudissements. Les deux
          policiers ressentirent alors une intense vague de chaleur qui allait
          nourrir longtemps chacune de leurs cellules.
            Puis ce fut au tour de Clarice de prendre la parole. A la fois émue
          et impressionnée par l’assistance, elle se tourna vers Philippe à côté
          d’elle qui lui glissa un clin d’œil dans lequel il lui transmit toute sa
          force,  toute  son  énergie  disponible.  Elle  hésita  encore  un  instant
          avant de se lancer dans un discours totalement improvisé.
          - Je vous remercie tous du fond du cœur en mon nom et celui de
          Philippe pour votre chaleur et votre soutien. Nous sommes vraiment
          très heureux d’avoir eu cette chance de pouvoir continuer à suivre le
          chemin que vous aviez tracé avant nous. Merci, mille fois merci.
          -  Et  maintenant  si  on  buvait  un  coup ?  cria  quelqu’un  dans
          l’assistance.
            Le signal était lancé et tous s’approchèrent du petit buffet pour
          prendre  un  verre  tandis  que  certains  policiers  s’étaient
          spontanément improvisés comme serveurs derrière les tables.
            Le patron profita  de la cohue pour s’approcher de Philippe qui
          avait beaucoup de difficultés à retenir ses larmes.
          - Je suis vraiment fier de vous, lui glissa-t-il à l’oreille.
          - Merci beaucoup patron, répondit Philippe d’une voix mal assurée.
          - Bien, maintenant il me reste deux choses à vous dire. La première
          c’est  qu’il  n’est  pas  question  tant  que  je  serai  en  poste  que  vous
          repreniez  l’uniforme,  vous  avez  toutes  les  qualités  d’un  excellent
          enquêteur. La seconde c’est mon garçon, lui indiqua-t-il en le tenant
          par l’épaule, qu’il serait temps de passer votre concours pour devenir
          Lieutenant.

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