Page 193 - L'Empreinte du temps
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C’était désormais le temps de la satisfaction. Celle exprimée par
les autres au seul plaisir d’entendre ces phrases réchauffant le cœur
après le doute et parfois le désespoir. Les deux policiers étaient
heureux tout en sachant qu’il leur faudrait rapidement revenir au
quotidien, à la routine, après cette enquête hors normes.
La juge avait informé Clarice que SOURIQUET se trouvait de
nouveau sous les verrous en attendant l’avis des psychiatres qu’elle
avait immédiatement missionnés. Elle avait souligné « l’excellent
travail réalisé ensemble » en indiquant qu’elle transmettrait une
lettre de félicitations, avant de conclure d’une manière quelque peu
inattendue et troublante :
- Lors de notre dernier déjeuner, nous n’avons ni vous ni moi eu
l’occasion de toucher à nos plats respectifs tellement nous étions
concentrées sur cette affaire. Cela me ferait plaisir Clarice que nous
puissions toutes les deux discuter en tête à tête de choses moins
professionnelles. Bien entendu c’est moi qui vous invite.
Une petite réception avait été organisée par le patron afin de
féliciter Clarice et Philippe. Une manière également de les adouber
afin qu’ils entrent véritablement dans la grande « famille », celle des
flics dans tout ce que ce terme pouvait recéler de contenu. Pour la
circonstance quelques bouteilles, principalement de jus de fruits,
étaient alignées à côté de gâteaux secs. Ce fut le patron qui prit la
parole en premier.
- Pour les anciens dont je fais largement partie, il est toujours
rassurant de savoir que ceux qui seront amenés à nous remplacer
auront toujours à cœur de défendre les valeurs fortes de notre
métier. C’est le cas aujourd’hui avec Clarice et Philippe qui ont mené
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