Page 192 - L'Empreinte du temps
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Les  deux  policiers  se  dirigèrent  vers  la  maison  d’arrêt  devant
          laquelle  SOURIQUET  donnait  son  interview.  Lorsqu’il  les  vit  il
          s’interrompit et les désigna aux deux journalistes présents.
          - C’est gentil d’être venus me voir à la sortie de cette prison où je
          n’aurais  jamais  dû  être,  lâcha-t-il  d’un  ton  grinçant,  mais  je  suis
          occupé  avec  ces  journalistes  qui  s’intéressent  à  mon  témoignage
          exclusif dénonçant les erreurs judiciaires et les pratiques de certains
          services de Police pour obtenir des aveux forcés.
            Clarice le fixa du regard un long moment sans jamais ciller et tout
          à  coup  il  comprit  aussi  sûrement  que  si  elle  lui  avait  transmis  un
          message  télépathique  que  tout  était  désormais  fini  pour  lui.
          SOURIQUET  s’effondra  alors  sur  le  sol  devant  les  journalistes
          médusés.  La  policière  éprouva un  sentiment de  pitié  à  son  égard.
          L’homme allongé sur le sol était-il celui qui était innocent ?

















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