Page 15 - le barrage de la gileppe
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Au fur et à mesure que les moyens de travailler et de nettoyer les laines de Buénos Ayres se sont
perfectionnés, l'emploi des laines. des autres, provenances a perdu de son importance: à Verviers.
Nos manufacturiers ont accordé la préférence à la laine de Buénos-Ayres parce que, mieux que toute
autre laine, elle convenait à leur genre de fabrication et ils purent lutter avantageusement contre
l'industrie étrangère qui emploie généralement, pour les genres similaires, des laines d'un prix supérieur à
celles qui nous arrivent de Buénos-Ayres.
Le peuple wallon est actif, intelligent, laborieux et persévérant. Il
s'applique constamment à perfectionner son outillage et à chercher, de
nouveaux procédés. Les améliorations apportées dans la filature lui,
procurent une nouvelle industrie, celle de la fabrication des fils de laine
cardée qu'il exporte en quantité. Considérable.
Phase du cardage consistant à échardonner la laine, de la débarrasser des
chardons qui s’accrochent à ses fibres
La perfection du lavage et de réchardonnage eut comme suite naturelle un important,
commerce de laines lavées.
Nous ne doutons pas que la nouvelle industrie de la laine peignée, qui venait d'être inaugurée
à Verviers, n'apporte un nouvel élément de succès à notre place. Quelques chiffres donneront
une idée de l’importance de ces branches de l'activité Verviétoise et de la rapidité avec laquelle
notre place s'est élevée au rang qu'elle occupait.
En l'an IX. de la République française,( 1801) la ville de Verviers comptait 9,600 habitants, elle
en avait quarante mille en 1930.
Ensival, 2,500 h., en 1930 5430,
Hodimont, 1,800 h., en 1930 4.663
Dolhain, 1,000 h., en 1930 2,400
Les registres de recensement. de Dison ne datent que de 1808, et ils constatent à cette époque
2.631 habitants. La population se chiffre aujourd'hui par 12,182.