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 le cap. Cet état d’esprit nous permet d’ignorer les désirs égoïstes
 souhaitons réellement atteindre notre but, il est plus facile de garder
 à la vie éternelle. Lorsque nous connaissons notre direction et
 ce monde de matérialité, et mener une existence nous préparant
 et durable. Nous devons façonner une demeure spirituelle dans
 Poursuivez des objectifs vous offrant une satisfaction profonde
 Réjouissez-vous des plaisirs qui vous rapprochent de Hachem !
 Déot 1:4)
                                                                         Dans son enquête, Rav Dessler commença par analyser les
 du milieu, et ceux qui la suivent sont qualifiés de sages. » (Hilkhot
 chacun avec un sourire agréable. La voie de la sagesse est celle
 non plus triste et déprimé. Il doit être heureux, calme, et accueillir
 déborder d’enthousiasme ni rire à tout propos. Qu’il ne soit pas
 nous donne la définition de cette sim’ha : « Un homme ne doit ni
                                                                   leur existence. Les gens sont généralement persuadés
 comme les parents aspirent à celui de leurs enfants. Le Rambam
                                                                   identifier  les  personnes  véritablement  satisfaites  de
 Hachem  souhaite  le  bonheur  de  l’homme  ici-bas,  tout
                                                                   av  Dessler  mena  un  jour  une  enquête  fictive  visant  à
 de bonheur et de joie (Rav S.R. Hirsch, Maagalé HaChana).
 a Torah nous enjoint de vivre une existence imprégnée
                                                                    véritable bonh eur ?
 L
                                                               Où se trouve le
 La quête du bonh eur
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              Pouvoir fondre notre être infime et insignifiant dans une entité bien  vides.  mais lorsqu’il s’agit de bonheur, voilà qu’ils se retrouvent les mains   des biens et des richesses, au sens le plus strict et limité du terme,   ou peut-être justement à cause d’elle. Ils ont certainement amassé   vie puisse offrir, sont emplis de gr
              plus vaste procure un véritable émerveillement. Rien de limité, rien
 Source d’inspiration  de circonscrit ici-bas, ne peut nous procurer la joie puisée dans
              l’Infini.
 La sim’ha étant la clé pour toutes les portes de la kedoucha,
 elle dépasse largement la simple définition du dictionnaire.
 Nombreux sont ceux qui pensent que la sim’ha dépend de
 l’humeur, et que l’on ne peut être heureux que s’il y a une   Source d’inspiration
 bonne raison de l’être. Or, la sim’ha est une attitude en soi :                                                        Préface
 c’est un chemin et un principe de vie résultant d’une réflexion   Lorsqu’une personne s’élève au point d’être capable de
 profonde. Elle peut se ressentir en toutes circonstances,   véritablement ressentir la présence de Hachem, elle éprouve   orsque  nous  sommes  heureux,  Hachem  est  heureux.  »
 quels que soient notre humeur et nos motifs de satisfaction  une félicité sans limites. Son âme baigne dans la plénitude et   L (Pélé Yoéts, la Jalousie). Contribuer au bonheur d’autrui
                 ses désirs terrestres perdent toute leur importance. Son âme
  (Netivot Chalom VI, p. 266).                                                                            représente l’objectif fondamental de nombreuses mitsvot
                 délicate est comme enveloppée dans une étreinte sacrée.
                                                                                                   de la Torah. (Iguéret Hagra, dans la plupart des éditions). C’est donc
                   Lorsqu’un être mortel pénètre cette sphère de sainteté,                         un principe de base qu’en dépit des souffrances de l’existence, le
                 un nouveau monde s’ouvre devant ses yeux. Tout en vivant                          bonheur ne doit jamais être considéré comme inaccessible.
 Le véritable bonheur est une expérience enrichissante qui ne se
                 ici-bas, il est possible pour un court moment de faire
 dissipe pas. Il est aussi permanent que l’est l’individu. Parfaitement                                Le  Rav Its’hak  de  Ziditchov incitait  toujours  ses ‘Hassidim
                 l’expérience d’une félicité transcendante. Face à cette extase
 indépendant de notre humeur ou de l’attitude d’autrui, il se                                        à être joyeux. Il demanda un jour à l’un d’eux la raison de sa
                 céleste, tous les plaisirs de ce monde s’évanouissent dans le
 fonde sur des bases intérieures et constantes. Compter sur des                                      tristesse. Ce dernier lui répondit : « Je n’ai rien qui puisse me
                 néant. Il n’est pas de plus grande preuve des origines Divines
 sources de  sim’ha intermittentes et extérieures nous font vivre                                    réjouir ».
                 de l’homme que cette rencontre unique de l’âme avec sa
 psychologiquement de véritables montagnes russes, extrêmement
                 source spirituelle.                                                                   Rav Its’hak le réprimanda gentiment : « Si vous aviez besoin
 démoralisantes.                                                                                     d’argent, vous en emprunteriez, n’est-ce pas ? Or, vous avez
                                                               (‘Hazon Ich)
                                                                                                     besoin de joie. Empruntez-la donc à quelqu’un d’autre ! »
                                                                                                     Il est habituel de rechercher le bonheur dans notre société
                                                                                                   moderne emplie de toutes sortes de tensions et de conflits, mais
                 Rav Hutner gardait toujours sur son bureau  cette citation du                     le trouver est bien plus complexe. Dans ce livre, ce sont les plus
              ‘Hazon  Ich  :  «  Pour  celui  qui  connaît  la  lumière  de  la  Vérité,  la       grands Sages de notre peuple qui vous prêtent de la sim’ha ! Je
              tristesse dans ce monde n’existe pas. »                                              me suis efforcée de rassembler dans cet ouvrage les idées et les
                                                                                                   paroles de nos Maîtres, afin de vous permettre, à vous lecteurs, de



 SIM'HA    17  24   La recette du véritable bonheur
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