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 SIM'HA    287
 (Nédarim 50)
                                                                      Rav Lévi Its’hak de Berditchev avait l’habitude de réciter les
 paille pour en faire un lit à son épouse.
 Eliahou apparut sous la forme d’un pauvre cherchant de la
                                    (Netivot Chalom I, p. 286)
 dormaient sur une simple paillasse. Pour les réconforter,
 Rabbi Akiva et sa femme Ra’hel étaient si démunis qu’ils
 Matière à réflexion
 (Avot Al Banim, Rav A. Mazouz, p. 253)
                                                                        D’après le Rabbi de Slonim, lorsqu’un Juif se réjouit de la
 en appréciant davantage ce qu’il possédait.
 Quelque peu gêné, il revint sur sa décision et descendit du toit
 hère semblait déterminé à vivre !
 démuni que lui, et constata que, contrairement à lui, ce pauvre
 Notre homme fut étonné d’apprendre qu’il y avait bien plus
                                                                 remercie le Tout-Puissant de ne pas l’avoir créé « non-
                                                                 réjouir profondément. Lorsque dans la tefila, l’homme
 les épluchures pour s’en nourrir.
                                                                 otre statut d’enfants bien-aimés de Hachem doit nous
 lui demander ce qu’il faisait. Le pauvre lui répondit qu’il cherchait
 chez lui, et ramassait les épluchures de légumes. Il l’appela pour
 un pauvre qui était en train de fouiller dans les poubelles près de
 Alors qu’il se tenait tout au bord, il aperçut avec stupéfaction
 sauter dans le vide.
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 mettre un terme. Il escalada le toit de sa mansarde et s’apprêta à
 pouvant supporter davantage sa vie misérable, il décida d’y
 pitance, il se sentit envahi par la tristesse et le désespoir. Ne
 Un beau jour, alors qu’il était en train de préparer sa maigre
 devait cuire sept fois pour le rendre comestible.
 pain ; tout ce qu’il pouvait s’offrir était un certain légume qu’il
 Sa pauvreté était telle, qu’il ne pouvait même pas s’acheter du
 Un homme démuni n’aimait guère son existence malheureuse.
                 « De toutes les années que j’ai passées à Frankfort, répondit  La joie d’être le peuple élu  manière dont nous nous relions à Lui.  en lien avec nous, Il accepte à son tour, mesure pour mesure, la   lorsque nous acceptons de bon cœur la manière dont Hachem est   porte en lui une dimension spirituelle. Cette joie est si noble
               Rav Nathan d’un ton enjoué, je n’ai jamais rêvé que je mériterais
               un jour d’accomplir la mitsva de ne pas atteler deux bêtes de
               races différentes. Hachem m’en a offert l’opportunité aujourd’hui !
               Pourquoi ne danserais-je point ? »
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                 Rav Nathan Adler repéra un jour un voleur en train de sortir
 54            furtivement de son hangar avec une cargaison de bois. Il se
               précipita dehors et cria en direction du malfaiteur en fuite : « Soyez
 Servez Hachem    béni, cher ami ! Vous me donnez l’occasion de vous aider à obéir à
               l’injonction de ne pas voler. Je déclare mon bois sans propriétaire,
 dans la joie  et vous n’êtes donc pas coupable de vol ! »
 Q  uel est le secret pour servir Hachem dans la joie ? C’est   qu’il tenait dans les mains. Rav Nathan s’avança alors avec un
                 Aussi surpris qu’embarrassé, le voleur laissa échapper le bois
 de savoir que nos actions ne sont pas vides de sens.
 Les moindres de nos faits et gestes recèlent un but   sourire  et  ajouta  :  «  Et  à  présent,  vous  m’accordez  la  chance
               d’accomplir une mitsva supplémentaire : celle d’aider un Juif à
 profond, et chaque instant de notre vie tend vers des objectifs   porter un paquet trop lourd ! » Il se baissa, rassembla les morceaux
 infiniment importants. Mettre les tefiline, réciter une berakha, faire   de bois éparpillés, et aida l’homme à les faire tenir en équilibre sur
 du ‘hessed : chacun de ces actes est porteur d’une valeur infinie.   ses épaules.
                                                      (‘Hout HaMechoulach)
 Si l’homme savait apprécier la véritable grandeur des mitsvot
 qu’il accomplit quotidiennement, il serait submergé de bonheur.   ----------
 Pourquoi ne ressentons-nous pas cet enthousiasme  ? Car nous
                 Rav ‘Haïm Brim passa une fois la nuit chez le ‘Hazon Ich. À
 n’avons conscience ni de notre propre valeur, ni de celle de nos
               cette époque, le Steipler et son épouse vivaient également dans
 actes.
               cet appartement, et tous trois manifestaient un plaisir évident à
   Qu’est-ce qui réjouit le Tsadik  ? Le roi Chlomo écrit    accomplir la mitsva de l’hospitalité. Les Kanievsky apportaient
 (Michlé 21:15) : « Pratiquer la justice est une joie pour l’homme de   les matelas et les draps, pendant que le ‘Hazon Ich dirigeait les
 bien, et un supplice pour les artisans d’iniquité ».  opérations et leur montrait où les déposer. Il se chargeait lui-même
               de placer à côté du lit un récipient d’eau pour netilat yadaïm, et
               indiquait à ses invités où se trouvait la salle de bain.

                                                                 SIM'HA    271
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