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282 Le matérialisme amoindrit la joie
Mais lorsque ce trait de caractère est utilisé à mauvais escient
Hachem nous a instillé un sentiment d’insatisfaction pour une
Hachem ne souhaite pas que nous soyons comblés par un
(Mikhtav MeEliahou, vol. 1, p. 85)
de leur existence.
certaines personnes peuvent les pousser à dénigrer la valeur
extrêmement malheureux. Les exigences démesurées de
ses désirs, une frustration, aussi infime soit-elle, le rend
Si un homme souhaite satisfaire absolument tous
Source d’inspiration
Il attendit fébrilement que les officiers quittent leur poste pour encore davantage dans l’affliction et le chagrin. terrible déception de constater qu’il reste insatisfait le plongera
la nuit, mais ils semblaient prendre plaisir à rester assis à discuter
ensemble. Peu avant minuit, ils finirent par partir. Sans hésiter
un seul instant, le soldat saisit son unique morceau de pain et
enjamba la palissade. Il put ainsi réciter le kidouch et manger dans
la souka. Dès qu’il eut terminé, il escalada la palissade dans l’autre
sens et reprit son tour de garde, en remerciant Hachem de lui
avoir miraculeusement permis d’accomplir cette précieuse mitsva.
« Ce qui vous est arrivé est merveilleux, fit remarquer le Yessod 54
HaAvoda d’un air songeur, mais cela n’explique pas le bonheur
qui émane de votre personne. » Servez Hachem
Le soldat hésita quelques instants, puis ajouta qu’il avait dansé
pendant tout le reste de la nuit, tout à sa joie d’avoir eu le privilège dans la joie
d’accomplir une mitsva ! Q Aussi surpris qu’embarrassé, le voleur laissa échapper le bois
« Je comprends à présent pourquoi votre visage rayonne », uel est le secret pour servir Hachem dans la joie ? C’est
de savoir que nos actions ne sont pas vides de sens.
répondit alors le Yessod HaAvoda en souriant.
Les moindres de nos faits et gestes recèlent un but
(Hamodia, A. Perlow) profond, et chaque instant de notre vie tend vers des objectifs
---------- infiniment importants. Mettre les tefiline, réciter une berakha, faire
du ‘hessed : chacun de ces actes est porteur d’une valeur infinie.
Dans ses jeunes années, Rav Nissin Piltchik avait l’habitude
d’étudier le soir de Yom Kippour avec l’un de ses amis. Leur limoud Si l’homme savait apprécier la véritable grandeur des mitsvot
leur procurait un tel plaisir que souvent, lorsqu’ils refermaient leurs qu’il accomplit quotidiennement, il serait submergé de bonheur.
sefarim, ils se prenaient les mains et esquissaient de joyeux pas Pourquoi ne ressentons-nous pas cet enthousiasme ? Car nous
de danse. n’avons conscience ni de notre propre valeur, ni de celle de nos
Un certain chavouot, Rav Nissin dut être hospitalisé. Mais même actes.
ses perfusions ne l’empêchèrent pas de se réjouir du don de la
Qu’est-ce qui réjouit le Tsadik ? Le roi Chlomo écrit
Torah. Il rassembla autour de lui les autres patients juifs, et tous
(Michlé 21:15) : « Pratiquer la justice est une joie pour l’homme de
dansèrent ensemble, malgré leurs supports de perfusion et leurs
bien, et un supplice pour les artisans d’iniquité ».
fauteuils roulants.
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Rav Lévi Its’hak de Berditchev avait l’habitude de réciter les
(Netivot Chalom I, p. 286)
D’après le Rabbi de Slonim, lorsqu’un Juif se réjouit de la
remercie le Tout-Puissant de ne pas l’avoir créé « non-
réjouir profondément. Lorsque dans la tefila, l’homme
otre statut d’enfants bien-aimés de Hachem doit nous
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toujours le dernier gadget, plus moderne et plus à la mode. Et la désire, mais il ne s’en sentira pas moins malheureux. Il lui manquera tristesse est
Rav Nathan d’un ton enjoué, je n’ai jamais rêvé que je mériterais
un jour d’accomplir la mitsva de ne pas atteler deux bêtes de
races différentes. Hachem m’en a offert l’opportunité aujourd’hui !
Pourquoi ne danserais-je point ? »
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Rav Nathan Adler repéra un jour un voleur en train de sortir
furtivement de son hangar avec une cargaison de bois. Il se
précipita dehors et cria en direction du malfaiteur en fuite : « Soyez
béni, cher ami ! Vous me donnez l’occasion de vous aider à obéir à
l’injonction de ne pas voler. Je déclare mon bois sans propriétaire,
et vous n’êtes donc pas coupable de vol ! »
qu’il tenait dans les mains. Rav Nathan s’avança alors avec un
sourire et ajouta : « Et à présent, vous m’accordez la chance
d’accomplir une mitsva supplémentaire : celle d’aider un Juif à
porter un paquet trop lourd ! » Il se baissa, rassembla les morceaux
de bois éparpillés, et aida l’homme à les faire tenir en équilibre sur
ses épaules.
(‘Hout HaMechoulach)
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Rav ‘Haïm Brim passa une fois la nuit chez le ‘Hazon Ich. À
cette époque, le Steipler et son épouse vivaient également dans
cet appartement, et tous trois manifestaient un plaisir évident à
accomplir la mitsva de l’hospitalité. Les Kanievsky apportaient
les matelas et les draps, pendant que le ‘Hazon Ich dirigeait les
opérations et leur montrait où les déposer. Il se chargeait lui-même
de placer à côté du lit un récipient d’eau pour netilat yadaïm, et
indiquait à ses invités où se trouvait la salle de bain.
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