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SIM'HA 283
SIM'HA 259
286 Un bonheur illusoire
de camion transportant du charbon. Cet homme avait pour
ses opérations clandestines, il eut comme complice un chauffeur
uniforme nazi, il put sauver de nombreuses vies. Lors de l’une de
Halberstam s’était fait passer pour un non-juif, et vêtu d’un
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Rav Chlomo
conscience de la condition précaire des moins nantis que lui.
affaires terrestres, l’homme doit baisser les yeux et prendre
cadeau.
et essayer de les égaler. En revanche, en ce qui concerne les
Halberstam, annonça qu’il venait de recevoir un merveilleux
regarder ceux qui se situent à un plus haut niveau que lui,
Un Motsaé Chabbat, le Rabbi de Bobov, Rav Chlomo
dire des préoccupations saintes et Divines, l’homme doit
rugiraient comme des lions et bondiraient pour Le servir » (Zohar).
(Devarim 4:39). Lorsqu’il s’agit des affaires du Ciel, c’est-à-
de l’immense amour que le Tout-Puissant porte à chacun d’eux, ils
« Dans les Cieux en haut, comme ici-bas sur la terre… »
profondément aimé de Hachem. « Si les Juifs avaient conscience
cette âme nous offre la possibilité de devenir un peuple vertueux,
Source d’inspiration
dans ce monde-ci avec une âme porteuse de sainteté. En effet,
Chaque Juif doit se sentir infiniment heureux d’avoir été envoyé
aussi morose ? »
nous a choisis d’entre tous les peuples. Comment peux-tu être
« Na’houm, le réprimanda gentiment le ‘Hazon Ich, Hachem
tristesse.
il rendit un jour visite au ‘Hazon Ich, le visage assombri par la
Lorsque Rav Na’houm Rogozovsky n’était pas encore marié,
Un homme doit lutter contre son yétser hara en utilisant son
Seuls ceux qui ne surestiment pas la valeur du monde
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sur-le-champ. C’est pourquoi je n’ai pu la refaire à la synagogue ! »
Matière à réflexion
merveilleux. Ne pouvant me contenir, j’ai prononcé la berakha
suis mis à danser, raconta-t-il, parce que j’avais hérité d’un trésor
soudain submergé par l’immense bonheur d’être né juif. « Je me
expliqua plus tard qu’en se dirigeant vers la synagogue, il avait été
jour, il omit de faire la bénédiction « Qui ne m’a pas fait non-juif ». Il
La Michna Beroura s’insurge contre ceux qui effectuent
berakhot du matin à voix haute pour tous les fidèles. Or, un beau
D’après Rabbénou Be’hayé, ce verset enjoint l’homme à qui arrête son regard sur le pauvre qui souffre davantage que lui. » également s’interpréter de la manière suivante : « Heureux celui jour du malheur, Hachem le sauvera » (Téhilim 41). Ce verset peut moins bien loties que nous. « Heureux celui qui aide le pauvre ;
accomplir les mitsvot dans la sim’ha. Plus encore, un Juif doit être Avec un large sourire, le ‘Hatam Sofer finit par rendre la
Source d’inspiration heureux de voir d’autres Juifs faire de bonnes actions. La joie tabatière au commerçant, en lui expliquant gentiment la raison
est une mitsva en elle-même, car elle est également considérée de son refus. Une fois l’homme reparti, les fils du ‘Hatam Sofer lui
Concentrez-vous sur les bénéfices éternels que vous comme un service Divin. demandèrent : « Si tu n’avais pas l’intention de garder ce cadeau,
retirez de vos bonnes actions. « Si vous accomplissez Mes pourquoi l’as-tu examiné avec tant de soin et en manifestant une
commandements avec joie, Mes hôtes viendront à votre Rabbénou Be’hayé explique qu’afin d’accomplir une mitsva à la telle satisfaction ?
rencontre ; Moi en personne, Je viendrai vous accueillir en perfection, nous devons y instiller de la sim’ha. Les leviim au Beit
vous disant : "Entrez en paix" ». Hamikdach jouaient ainsi des instruments de musique pendant - Ai-je souvent l’occasion de respecter la mitsva de ne pas
le service Divin, afin d’éveiller et d’intensifier la joie de ceux qui prendre d’intérêt sur un prêt ? répondit le ‘Hatam Sofer. Je
(Dérekh Erets Zouta 84) effectuaient la avoda. voulais savourer le plaisir de ce précieux moment ! En admirant
longuement cette tabatière, j’ai augmenté la valeur de la mitsva
consistant à refuser ce cadeau. »
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Rav Nathan Adler et son disciple qui allait devenir le ‘Hatam Matière à réflexion
Sofer, durent entreprendre un long voyage en plein cœur de Un matin de Soukot, le Yessod HaAvoda remarqua la présence
l’hiver. Malheureusement, leur carriole se trouva rapidement Un homme doit toujours se réjouir des mitsvot qu’il est en d’un nouveau fidèle à la synagogue. Il s’agissait d’un soldat juif
immobilisée dans les congères. Le cocher n’eut alors d’autre train de faire, de celles qu’il a accomplies et de celles qu’il ayant reçu une affectation dans la ville. Le Yessod HaAvoda
choix que de se rendre péniblement à pied jusqu’au village le réalisera à l’avenir. s’approcha de lui et lui demanda : « Je vois une grande lumière
plus proche, à la recherche d’une bête supplémentaire qui puisse émanant de votre visage. Qu’avez-vous fait pour avoir l’air si
(Rav Moché Leib de Sassov)
les aider à tirer le véhicule. heureux ? »
Lorsque le cocher revint, il attela le nouvel animal à la carriole. Le soldat ne sut que répondre, mais lorsque le Rav insista, il
Or, il ne s’agissait pas d’un bœuf, mais d’un cheval ! Rav Nathan lui raconta ce qui lui était arrivé la nuit précédente.
somma d’arrêter immédiatement le véhicule, car la Torah interdit Un vendeur de bijoux et un marchand d’outils arrivèrent On lui avait confié le poste de veilleur de nuit dans le
d’atteler ensemble deux bêtes de races différentes. Puis, poussé simultanément au même hôtel, et prirent chacun une chambre. Le campement militaire. Cette assignation forcée signifiait qu’il
par un enthousiasme irrépressible, il sauta de la charrette et se mit vendeur de bijoux avait une petite valise contenant des diamants, ne pouvait accomplir la mitsva de la souka. Or, pendant qu’il
à danser dans la neige ! des perles et autres pierres précieuses ; quant au marchand effectuait sa ronde, il aperçut une maison juive de l’autre côté
d’outils, il transportait un coffre lourd et encombrant, empli de
Le ‘Hatam Sofer descendit également, afin de ne pas de la haute palissade qui entourait le campement. En regardant
marteaux, de scies et de toutes sortes de gros ustensiles.
transgresser l’interdit de rouler dans un véhicule tiré par un avec attention, il remarqua la présence d’une souka dans la cour.
assemblage prohibé d’animaux. Mais il ne put s’empêcher de Le vendeur de bijoux demanda au bagagiste de monter sa S’il parvenait à s’isoler ne serait-ce que quelques minutes, il
demander à Rav Nathan pourquoi il dansait avec un tel entrain. valise jusqu’à sa chambre. Le jeune homme s’exécuta et demanda parviendrait à accomplir la mitsva !
270 La joie d’accomplir les mitsvot SIM'HA 275 278 Servez Hachem dans la joie