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288 Un bonheur illusoire
264 Rehaussez votre existence
brisé, il se jeta sur son lit en sanglotant de désespoir. Lorsqu’il fut
Se sentant floué, Moché rentra chez lui en courant, et le cœur
appartenir à ‘Hanalé ? »
(Thirteen Oros II, p. 104)
et s’exclama avec colère : « Hachem, pourquoi cet argent devait-il
Rav Elimélekh.
dirigea en titubant vers une proche ruelle. Il leva les yeux au ciel
« Le monde entier ne vaut pas une plainte », répondit calmement
Profondément désemparé, Moché sortit de la synagogue et se
était véritablement toujours heureux.
appartenait en fait à cette pauvre veuve !
Un ‘Hassid de Sziget demanda à Rav Elimelekh de Rudnick s’il
La recherche continuelle de plaisirs ne peut donner satisfaction,
La somme mirobolante qu’il avait miraculeusement trouvée
été effectuée pour ‘Hanalé, et que cet argent avait été égaré.
Horrifié, il apprit qu’une collecte s’élevant à mille roubles avait
cour. Moché demanda à quelques personnes ce qui se passait.
(Rav S.R. Hirsch, ibid.)
des porteurs d’eau, en train de pleurer à chaudes larmes dans la
lorsqu’il arriva à la synagogue, il aperçut ‘Hanalé, la veuve de l’un
à cette bonne action.
Ce soir-là, Moché alla prier comme à son habitude. Mais
une mitsva, notre cœur se réjouit de la satisfaction inhérente
de la nourriture, un toit, une éducation et tout autre
juif. C’est pourquoi, à chaque fois que nous accomplissons
masure.
isposer de suffisamment d’argent pour se procurer
sont en parfait accord avec la nature et la vocation du peuple
et cacha soigneusement sa précieuse trouvaille dans sa petite
cœur » (Téhilim 19:9). Les ordres que Hachem nous a donnés
Décidant de garder pour lui sa découverte, il poursuivit sa route
amoindrit la joie
« Les préceptes de Hachem sont droits, ils réjouissent le
s’écriant : « Merci, Hachem ! Merci d’avoir exaucé mes prières ! »
doigts tremblants, il ramassa cet argent et leva les yeux au ciel en
Le matérialisme
Matière à réflexion
éparpillés sur le sol, abandonnés au beau milieu de la route ! Les
ses seaux emplis d’eau, il aperçut avec stupéfaction mille roubles
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péniblement dans la rue, les épaules ployant sous le poids de
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Quelques jours plus tard, alors que Moché marchait
effectuée correctement, ou une obligation dûment remplie.
ne peut se comparer à la joie ressentie pour une bonne action
nourrir à leur faim ! »
bonheur éprouvé lorsque l’on satisfait aveuglément tous ses désirs
Te plaît, viens-moi en aide ! Donne-moi assez d’argent pour les
de tirer satisfaction du plus grand nombre de mitsvot possibles. Le
ne peux plus supporter de voir ma famille souffrir de la sorte. S’il
devant Hachem. « Je T’en prie ! L’implora-t-il d’une voix brisée. Je
Moché de Kobrin). Afin de nous préserver de la frivolité, il convient
la synagogue, il s’approcha du aron kodech et épancha son cœur
nous tournerons naturellement vers les plaisirs matériels (Rav
Si nous ne cherchons pas la sim’ha inhérente à la sainteté, nous
Mais cette situation finit par lui devenir insupportable. Un jour, à
La sim’ha est un élément fondamental dans notre service de le vide. éprouver davantage de plaisir, et ce faisant, ils se précipitent dans Envahis par le désespoir, les hommes redoublent d’efforts pour étancher sa soif. Ces joies sont immanquablement éphémères. chèque écrit à l’encre invisible, ou à boire de l’ea
Hachem. C’est pourquoi, il convient absolument d’enseigner aux eut beau tenter de l’en empêcher, Moché prit les mille roubles, se
Source d’inspiration enfants la sim’ha inhérente à chaque mitsva. Les parents doivent précipita chez ‘Hanalé et déposa tous les billets sur sa table.
réfléchir soigneusement à la manière d’inciter leurs enfants à Moché savait que sa famille continuerait à souffrir de la faim,
Si l’on nous demande de servir Hachem dans la joie, la accomplir les bonnes actions avec joie. Pour ce faire, ils peuvent mais il se sentait immensément heureux d’avoir agi avec droiture.
Torah ne nous ordonne pas d’être joyeux. En effet, la sim’ha manifester une attention particulière à l’embellissement de la Il convia ses amis à célébrer avec lui l’immense honneur d’avoir
est une conséquence naturelle du service Divin. mitsva, et partager leur enthousiasme pour les commandements suivi la Voie de Hachem. Le Rav de Sokolov en personne fut
de Hachem. Les enfants doivent être témoins du plaisir qu’ont présent à cette fête.
leurs parents à servir le Créateur et à Lui adresser des prières
quotidiennement.
On nous met en garde : le peuple juif sera sévèrement puni
de ne pas servir Hachem avec une joie, mérov kol, provenant
d’une abondance de tout. Mais le Ari propose une interprétation

différente de mérov kol : la joie de servir Hachem doit littéralement
surpasser tout le reste.
(Séfer ‘Harédim, Hakdama Tenaïm LeKioum HaMitsvot)
SIM'HA 273 280 Servez Hachem dans la joie SIM'HA 265