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Le Nèijīng précise :
                          « Dans le ciel il y a le Qì, sur la Terre, il y a la forme. Quand les 2 communiquent,
                     il y a la vie. Quand il agit sur la matière, il y a mouvement, évolution et vie ».

                        L’homme doit observer et reconnaitre les différentes manifestations du Qì. Il doit
                     adapter son mode de vie en fonction de lui, de manière à le conserver harmonieusement
                     dans ses divers rôles et ses localisations et cela bien que tout trouve son origine en lui.

                        Il n’y a pas de manifestation sans Qì.

                        Pour conserver un mode de vie adéquat, l’homme doit observer l’alternance des
                     climats, la régularité de leur apparition et adapter son comportement en fonction de celui
                     en cours.

                        Rappelons que nos anciens savaient cultiver, semer, entretenir les semences, récolter,
                     couper le Bois, en fonction des climats et de la lune, ce que pour une raison de
                     productivité, l’homme contemporain a abandonné. La science s’est positionnée au-dessus
                     de la nature, ne nous étonnons pas des erreurs commises qui seront irréversibles pour la
                     vie sur la planète.

                        À l’intérieur de l’organisme, nous subdivisions et ordonnons en ensembles rationnels,
                     des phénomènes complexes et variés que nous pouvons observer. Les fonctions et les
                     maladies du Qì seront différentes suivant que nous nous trouvons face à une atteinte de
                     Xué (sang), de Wèi Qì, énergie défensive ou de Yīng Qì, énergie nourricière.

                        Le mouvement de Yīng Qì, l’énergie nourricière, à l’intérieur des méridiens, les Jīng
                     Luò, dépend également de la circulation du Qì, comme toute autre fonction physiologique.
                     C’est pourquoi si le Qì n’est pas correct la fonction nourricière sera déficiente. Si l’énergie
                     nourricière est insuffisante ou en excès, nous enregistrerons des perturbations du Qì.

                        L’acupuncteur par l’intermédiaire des aiguilles saisit le Qì. Il ressent le flux énergétique
                     quand il manipule l’aiguille. C’est par une manipulation appropriée qu’il va modifier, dans le
                     sens de corriger, la circulation du Qì.

                        Le fonctionnement des 7 orifices de la face dépend d’une circulation correcte du Qì.

                           - Le Qì de Gan, le Foie, passe dans les yeux et permet de voir.
                           - Le Qì de Xīn, le Cœur, traverse la langue et permet de gouter.
                           - Le Qì de Pi, la Rate et le pancréas, passe par la bouche et permet de distinguer
                     les saveurs
                           - Le Qì de Fei, le Poumon, passe par le nez et permet de distinguer les odeurs.
                           - Le Qì de Shèn, les Reins, passe dans les oreilles et permet la distinction des
                     sons.


                        Quand le Qì se concentre il donne la matière, quand il se disperse il donne le vide.
                        La réunion du Qì produit la vie, sa dissolution le vide, la mort.
                        Lorsque le Qì circule librement c’est la bonne santé, lorsqu’il se bloque c’est la maladie
                     Bìng.
                        Le Qì des organes se mesure par leurs capacités de production et de consommation et
                     ils utilisent pour cela l’énergie du corps le Zhēng Qì.




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