Page 94 - TOME 1 Asso YSF 2018_Specific
P. 94

 Nous pouvons lire, dans le Ling Shu :

                        « Si l’énergie droite ou correcte, le Zheng Qì est suffisant, s’il circule librement, aucune
                     énergie perverse, Xié Qì, ne peut pénétrer dans le corps ».

                         D’autres classiques précisent :
                        « Si le vent, la pluie, le froid et la chaleur ne surviennent pas de façon sournoise, ils ne
                     peuvent pas blesser. Même si le corps est faible, les vents forts et les grandes pluies ne
                     l’affecteront pas. Pour que la maladie apparaisse, il doit y avoir à la fois une perversité
                     sournoise et un corps affaibli. »


                        Cela  signifie  qu’un  Xié  Qì,  énergie  perverse  ne  peut  pas  à  lui  seul  provoquer  une
                     maladie, il faut également une faiblesse de Zheng Qì, l’énergie droite ou correcte.


                        Nous pouvons lire dans certains ouvrages, que deux personnes qui tombent malades
                     de  la  même  perversité,  Xié  Qì,  du  fait  d’un  même  climat,  ne  présentent  pas
                     nécessairement les mêmes symptômes.


                        Superposons cet exemple avec un bucheron qui coupe un arbre, il affute sa lame et
                     coupe du Bois, dans le cas du cycle Ke, le métal coupe le Bois, Mu. Le métal, Jin, fend le
                     bois à travers l’écorce, ce qui veut dire que le dur pénètre le tendre. Si le métal arrive sur
                     un nœud, ce dernier peut résister à la hache, on dit alors que le mou résiste à l’attaque du
                     dur.


                        Cet exemple permet de comprendre que le corps est en mesure de résister à certains
                     endroits, il en va du bois comme des hommes.


                        Nous  rencontrons  dans  la  nature  différents  types  d’arbres.  Ils  existent  ceux  qui
                     fleurissent tôt et qui sont sensibles si le printemps est froid. D’autres arbres concentrent
                     beaucoup  d’humidité,  ils  ne  supportent  pas  les  états  caniculaires.  Il  existe  des  arbres
                     spongieux,  l’écorce  est  molle,  ils  sont  affectés par l’humidité.  Des  arbres  plient lors  de
                     grands  vents,  alors  que  d’autres  résistent,  ces  derniers  ont  plus  de  risques  d’être
                     déracinés.


                        Ainsi  les  arbres  réagissent  différemment  aux  agressions  des  climats,  tout  comme
                     l’homme, les uns s’adaptent, d’autres tombent malades.


                         Dans le Nèijīng, nous pouvons lire :
                        « Les conditions intérieures priment sur les circonstances extérieures »
















                                                      C 2 – P 10
   89   90   91   92   93   94   95   96   97   98   99