Page 40 - Hunzinger - Press - Un chien à ma table

Presse écrite FRA
Famille du média : PQR/PQD Edition : 30 septembre 2022
(Quotidiens régionaux) P.36
Journalistes : Pascale PINEAU
Périodicité : Quotidienne
Nombre de mots : 344
Audience : 124000
Sujet du média :
Actualités-Infos Générales p. 1/1

Une femme et sa chienne : d’égale à égale

«Unchienàmatable». DeClau ne dont l’écriture est en suspens.
die Hunzinger. Grasset. 288 pages. «L’idée du livre continuait à sepré
20,90 euros. ciser sous mes yeux pour aussitôt
m’échappercomme un lièvre. »
Claudie Hunzinger nous fait res La magie des mots opère. La belle
sentir les angoisses liées àun mon écriture poétique de Claudie Hun
de troublé, où la nature et les êtres zinger s’impose pour dire la vie
sont malmenés, où tout semble d’un couple, qui a fui ses sembla
conduire vers le pire, la cruauté et bles pour s’installer dans une
l’oubli. Dans « Un chien à ma bâtisse entourée de forêts. Aux
table », Sophie, la narratrice, évo Bois-Bannis, où Sophie et Grieg
que les impasses du monde ont créé leur havre de paix, il y a
moderne, la vieillesse avec les beaucoup de livres qui les protè
corps qui se déglinguent et la peau gent et les nourrissent. La narra
qui se froisse inexorablement. Elle trice a besoin d’escapades, de con
aborde de façon sensible les liens tact avec la nature qui est là com
avecle règne animal àtravers l’his me un prolongement de son être.
toire d’une petite chienne maltrai Elle a le sentiment « quefaire par
tée qui fait irruption dans le foyer tie des humains n’estqu’unefaçon
de Sophie et de son compagnon, très restreinte d’être au monde.
Grieg. Sophie murmure àvoix len Qu’onestplus vasteque ça. »
te, plonge aux confins de la forêt, Si la mort traverse le roman, la vie
au plus profond de notre histoire est là, tout au long de ces pages
et de notre humanité, hantée par poétiques et mélancoliques, mar
des questions existentielles, socié quées par des éclairs de joie et
tales et la perception d’un monde d’amour. Pas de happy end, mais
vulnérable. Yes, la petite chienne une fin touchante, qui laisse des
est là comme une gardienne, aux larmes dans les yeux.
pieds de la narratrice, une écrivai Pascale PINEAU

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