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               sur son consentement". - "Ô Envoyé de Dieu! Et comment donnera-t-elle son consentement?",
               lui demanda-t-on. - "En gardant le silence", répondit le Prophète.

               2544. Dhakwân transmet : J'ai entendu 'Aïcha dire : J'ai demandé à l'Envoyé de Dieu (paix et
               bénédiction de Dieu sur lui) si les parents de la vierge devaient ou non la consulter avant de
               contracter son mariage. - "Oui, elle doit donner son consentement", répondit le Prophète. -
               "Mais, répliquai-je, elle est timide". - "Eh bien, reprit-il, son silence signifie son
               consentement".

               Le père peut donner en mariage la plus jeune de ses filles vierges


               2547. 'Aïcha (que Dieu l'agrée) a dit : "J'avais six ans lorsque le Prophète (paix et bénédiction
               de Dieu sur lui) m'épousa et neuf ans lorsqu'il eut effectivement des relations conjugales avec
               moi. Quand nous nous rendîmes à Médine, j'avais eu de la fièvre un mois durant et mes
               cheveux avaient poussé jusqu'à mes épaules. Ma mère, 'Umm Rûmân, vint me trouver alors
               que j'étais sur une balançoire, entourée de mes camarades. Quand elle m'eut appelé, je me
               rendis auprès d'elle sans savoir ce qu'elle voulait de moi. Elle me prit par la main, me fit rester
               à la porte de la maison jusqu'à ce que j'eusse pris mon souffle. Elle me fit ensuite entrer dans
               une maison où se trouvaient des femmes des 'Ansâr qui me dirent : "A toi le bien, la
               bénédiction et la meilleure fortune!". Ma mère m'ayant livrée à ces femmes, celles-ci me
               lavèrent la tête; et se mirent à me parer. Or, rien ne m'effraya et quand l'Envoyé de Dieu (paix
               et bénédiction de Dieu sur lui) vint dans la matinée; elles me remirent à lui".


               La dot et sa nature

               2554. D'après Sahl Ibn Sa'd (que Dieu l'agrée), Une femme vint dire à l'Envoyé de Dieu (paix
               et bénédiction de Dieu sur lui) : "Ô Envoyé de Dieu! Je viens me donner à toi". L'Envoyé de
               Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) fixa ses regards un instant sur elle, puis baissa la
               tête. Voyant qu'il ne décida rien à son égard, la femme s'assit. Alors un des compagnons du
               Prophète se leva et dit : "Ô Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui)! Si tu ne
               veux pas accepter son don, donne-la-moi en mariage". - "Possèdes-tu quelque bien (pour la
               doter)?", lui demanda le Prophète. - "Non, par Dieu! Ô Envoyé de Dieu!", répliqua l'homme. -
               "Rentre chez toi, répliqua le Prophète, et regarde si tu y trouves quelque chose". L'homme
               partit et revint dire : "Par Dieu! Je n'y ai rien trouvé". - "Cherche bien, ajouta l'Envoyé de
               Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui), fût-ce une bague en fer". L'homme rentra chez lui,
               puis vint dire : "Par Dieu! Ô Envoyé de Dieu, je n'y ai même pas trouvé une bague en fer,
               mais voilà mon 'izâr (pagne) - Sahl ajouta : "Il ne possédait même pas un ridâ' (habit couvrant
               la partie supérieure du corps)- à elle sa moitié". - "Mais, reprit l'Envoyé de Dieu (paix et
               bénédiction de Dieu sur lui), qu'est-ce qu'elle fera de ton pagne? Si tu t'en vêts, elle ne s'en
               servira pas et si c'est elle qui s'en vêt, tu ne t'en serviras pas". L'homme s'assit, puis, comme la
               séance se prolongeait, il se leva. L'Envoyé de Dieu, voyant qu'il fut sur le point de partir,
               donna ordre de le rappeler. Quand l'homme retourna, il lui dit : "Que connais-tu du Coran?". -
               "Je connais, répondit-il, telle et telle sourates", répondit-il puis il se mit à les énumérer. - "Est-
               ce que tu les connais par cœur?", demanda le Prophète. - "Oui", répondit-il. - "Eh bien va,
               reprit le Prophète, je te la donne en mariage pour ce que tu connais du Coran".

               2556. D'après Anas Ibn Mâlik (que Dieu l'agrée), L'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de
               Dieu sur lui), ayant vu sur (les vêtements de) Abdourrahmân Ibn 'Awf les traces du "sufra"
               (matière jaune parfumée), lui demanda : "Qu'est-ce que c'est?". - "Ô Envoyé de Dieu,
               répondit-il, je viens d'épouser une femme, et je l'ai dotée du poids d'un noyau d'or (le poids de



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