Page 398 - Al-Mouwatta
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(1654) 21 - Abdul Rahman Ibn Al-Kassem a rapporté que Aslam, l'affranchi de Omar Ibn Al-
               Khattab, lui a appris, qu'en visitant Abdallah Ibn Ayach Al-Makhzoumi, il trouva chez lui des
               raisins macérés, tout en étant sur la voie menant à la Mecque. Aslam lui dit: «Omar Ibn Al-
               Khattab aime une telle boisson». Abdallah Ibn Ayach remplit une grande coupe, l'apporta à
               Omar et la posa devant lui. Omar la porta à la bouche puis leva la tête en disant: «Cette
               boisson est si délicieuse». Il but puis passa la coupe à un homme assis qui était à sa droite.
               Aussitôt que Abdallah voulut quitter, Omar Ibn Al-Khattab l'appela et lui dit: «est-ce toi qui
               as dit, que la Mecque est meilleure que la Médine»? Abdallah répondit: «plutôt j'avais dit, que
               cette ville est l'enceinte sacrée du Allah où se trouve sa Maison Sacrée». Omar reprit: «il n'y a
               rien à dire au sujet de l'enceinte Sacrée d'Allah et de Sa Maison». Omar reprenant la même
               question une seconde puis une troisième fois, après quoi Abdallah partit».


               Chapitre VII : Au sujet de la peste

               (1655) 22 - Abdallah Ibn Abbas a rapporté: «Omar Ibn Al-Khattab partit pour le Châm
               (Syrie), en arrivant à Sargh (bourg dans la vallé de Tabouk) des généraux commandants des
               armées, Abou Oubaida et ses compagnons le croisèrent et lui apprirent que la peste était
               répandue à Cham. Ibn Abbas de continuer: «Alors Omar Ibn Al-Khattab dit: «amène moi les
               plus anciens des Mouhajirines (dit émigrés). Ceux-ci arrivèrent, Omar leur demanda conseil
               au sujet de la peste répandue au Cham., alors là, ils se montrèrent de plusieurs avis où les uns
               ont dit: «Puisque tu es là pour une affaire à compléter, nous te conseillons de continuer ton
               chemin», alors que d'autres lui proposèrent de rebrousser chemin, surtout qu'il est en
               compagnie des derniers survivants des compagnons de l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa
               salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah). Omar alors leur dit: «Laissez-moi» et demanda
               qu'on lui amène les Ansars. On les convoqua et Omar demanda leur avis, ayant agi
               pareillement aux Ansars, et encore s'étant disputés les avis, Omar leur dit: «laissez-moi» et
               demanda qu'on lui fasse venir les vieillards de Qoraich qui ont émigré lors de la conquête de
               la Mecque. Les vieillards se montrèrent tous du même avis et dirent à Omar: «nous
               envisageons que tu rebrousses chemin avec tes compagnons sans courir le risque d'entrer dans
               un pays où la peste s'est répandue». Alors Omar annonça aux hommes: «Je serai sur ma
               monture, en voie de retour, demain matin; ainsi préparez-vous». Abou Oubaida Ibn al Jarrah
               lui dit: «Fuyez-vous la destinée d'Allah»? Omar lui répondit: «Si c'était un autre que toi qui
               me l'avait dit? O Abou Oubaida! Oui. Nous fuyons le sort d'Allah pour un autre. Comment te
               comportes-tu, si tu avais un troupeau de chameaux que tu avais amené dans une vallée qui a
               deux pentes: l'une est fertile, et couverte d'herbes, alors que l'autre est stérile et aride. En
               faisant paître les chameaux dans la pente fertile, ne le feras-tu pas selon la destinée d'Allah?
               Et en le faisant paître dans l'autre pente, ne sera-t-il pas encore au nom de la destinée
               d'Allah»? Ce fut l'arrivée de Abdul Rahman Ibn Awf, qui était absent pour satisfaire un besoin
               naturel, et disant: «J'en ai à ce sujet une certaine connaissance, car j'ai entendu l'Envoyé
               d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) dire: «Si vous
               entendez dire que la peste a attaqué un pays, n'y allez plus. Et s'il est fait que la peste attaque
               un pays où vous vous trouvez, ne quittez pas ce pays afin de fuir la maladie». Omar ainsi loua
               Allah et revint chez lui».


               (1656) 23 - Sa'd Ibn Abi Waqas a rapporté d'après son père qu'il a entendu quelqu'un
               demander à Oussama Ibn Zaid: «Qu'as-tu entendu l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa
               salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) dire à propos de la peste»? Oussama répondit:
               «l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) a dit: «La
               peste est un châtiment que Allah avait envoyé à Bani Israël, ou à ceux qui vous ont précédés;
               ainsi quand vous êtes au courant de l'attaque de cette maladie dans un pays, n'y entrez pas; et
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