Page 393 - Al-Mouwatta
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héritiers fera pour cinquante fois un serment, en soulignant que leurs serments ne seront
considérés que si chacun a fait serment pour cinquante fois». Et, c'est ce que j'ai de mieux
entendu à ce sujet.
-Finalement Malek a dit:"La Kaçama revient aux proches parents du tué qui sont en fait ses
héritiers;et qui s'ils font serment l'accusé sera tué.
Chapitre II : Les héritiers de qui on accepte la Kaçama.
(1632) -Malek a dit: «Ce qui est une norme incontestablement suivie chez (à Médine), c'est
que l'on n'accepte pas "la Kacama" des femmes, quand c'est un crime volontaire- Au cas ou la
victime n'a que des femmes pour héritiers, on n'accepte ni leurs Kaçama^ ni leur pardon».
- Malek a ajouté:
a.-Au cas où un honnne est volontairement tué, et que ses proches ou ses affranchis disent:
«Nous prêterons serment et nous aurons le prix du sang de notre victime» cela est toléré.
b- - Si les femmes veulent pardonner au coupable cela ne leur est pas permis car les proches
parents mâles et les affranchis ont plus de droits qu'elles en faisant serment à avoir le prix du
sang».
c. - Au cas ou les proches parents et les affranchis pardonnent au coupable, après avoir eu le
prix du sang, et que les femmes refusent en disant: «Nous ne voulons pas laisser le meurtrier
de notre victime, là, elles auront le droit et la primauté de le faire, car celui qui est pour
l'application de la loi du talion a plus de droit que les proches et les femmes qui l'ont laissé,
une fois que ce jugement était légalement possible».
d. - Pour un crime fait de toute volonté, on n'accepte pas moins que deux des accusateurs à qui
l'on demande de faire serment par cinquante fois afin d'avoir le droit de condamner le
coupable.Et telle est ce qui est de norme chez nous (à Médine)».
e. - Si un groupe de gens frappent un nomme jusqu'à ce qu'il meure sous les coups sur place,
tous sont punissable de la peine de mort. Ainsi s'il meurt après cette agression, on procède à la
Kaçama. Cette Kaçama n'est tenue que pour un seul homme qui est la victime et elle n'est à
appliquer que pour le cas d'un seul homme».
Chapitre III : La Kaçama relative à un crime involontaire
(1633) - Yahia a rapporté qu'il a entendu Malek dire: «S'il s'agit d'un crime involontaire, l'on
demande aux ayant-droits de faire serment pour cinquante fois, selon l'héritage réparti entre
eux. Si, la Kaçama faite, des fractions se montrent présentes, on demande à celui qui en a la
plus grande part de faire serment beaucoup plus que les autres (afin que les cinquante
serments soient complété».
- Malek a dit: «si la victime n'a que des femmes pour l'hériter, elles feront serment et auront la
dyia, si la victime n'a qu'un seul héritier mâle, il fera serment pour cinquante fois et aura la
dyia. Or, ceci est à appliquer au cas où c'est un crime involontaire et non le contraire».
Chapitre IV
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