Page 389 - Al-Mouwatta
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libre, tout comme on tue l'homme libre pour un homme libre, encore on tue l'esclave mâle ou
femelle, pour un esclave mâle ou femelle. Donc la loi du talion est appliquée de la même
façon aussi bien aux femmes qu'aux hommes, conformément aux paroles d'Allah Béni et Très
Haut dans son livre (le sens): «Nous leur avons prescrit, dans la Tora: vie pour vie, œil pour
œil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent. Les blessures tombent sous la loi du
talion» (Coran V,45). Ainsi, Allah Béni et Très haut avait mentionné que la vie est pour la vie,
signifiant par là que la femme libre peut être tuée par un homme libre, et ses blessures sont
comme les siennes, soumises à la loi du talion».
- Concernant l'homme qui tient pour un autre, un homme pour que le second frappe le
troisième et le tue sur place, Malek a dit: «Si le premier tient le troisième, afin que le second
puisse tuer ce dernier, il faut que les deux soient tués. Mais s'il le tient croyant que le second
veut frapper le troisième, voulant par là le réformer, sans qu'il cherche à le tuer, le meurtrier
doit être tué; quant à celui qui tenait la victime, il sera sévèrement jugé et emprisonné pour un
an sans être condamné à mort».
- Concernant l'homme qui, volontairement, tue un autre ou lui crève un œil, après quoi le
meurtrier sera tué, ou on lui crèvera son œil, avant qu'on lui applique la loi du talion, Malek a
dit: «Il ne paiera ni une dyia, ni sera soumis à la loi du talion, car celui qui a été tué ou à qui
on crevé l'œil, avait droit à appliquer une sanction pareille à celui qui a volontairement tué.
Car en fait il est dans la même situation que celle d'un homme qui volontairement tue, puis
meurt. Ainsi, étant donné que le meurtrier est mort, les parents de la victime n'auront droit ni a
une dyia, ni à une autre compensation légale, et cela par renvoi à ce que Allah Béni et Très
Haut a dit dans Son Livre:«la loi du talion vous est prescrite en cas de meurtre: l'homme libre
pour l'homme libre, l'esclave pour l'esclave» (Coran 11,178).
- Expliquant cela, Malek a dit: «Ainsi donc, la victime a le plein droit d'appliquer au meurtrier
la loi du talion; mais si le meurtrier meurt, la victime n'aura ni un prix du sang, ni une
application de la loi du talion».
- Finalement Malek a dit: «la loi du talion n'est pas à appliquer à un homme libre blessant un
esclave; mais si un esclave tue volontairement un homme libre, on le tuera; quant à l'homme
libre tuant un esclave, il ne sera pas tué même si le crime est volontaire. Et c'est ce que j'ai de
mieux entendu».
Chapitre XXII : Le pardon pour un crime volontaire
(1627) 47 - Yahia a rapporté que Malek avait croisé des hommes versés dans la religion et
agréés de lui, dire: «Si un homme assassiné recommande (avant de mourir), de pardonner à
son meurtrier qui l'a tué volontairement, cela lui est permis, car il avait plus de droit que les
autres, de disposer de la personne du meurtrier (à savoir ou de la condamner à mort ou de lui
pardonner).
- Concernant un homme assassiné, qui pardonne, avant de mourir à son meurtrier qui l'a tué
volontairement, une fois condamné à mort, Malek a dit: «La victime n'a plus le droit au prix
du sang, sauf qu'il le lui demande en lui accordant le pardon».
- Et Malek de continuer:
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