Page 388 - Al-Mouwatta
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le blessé ou le tué n'était ni de tel camp, ni de tel autre, la dyia sera exigée des deux camps à la
               fois».

               Chapitre XIX : Le meurtre commis par trahison ou par magie.


               (1623) 43 - Sa'id Ibn Al Moussaiab a rapporté que Omar Ibn Al-Khattab a ordonné de tuer
               cinq ou sept personnes qui ont assommé, par trahison un homme, et il dit: «si tous les
               habitants de Sana'a (ville à Yaman où le crime a eu lieu) s'étaient complotés pour son meurtre,
               j'aurais ordonné de les tuer tous à la fois».

               (1624) 44 - On rapporta à Mouhammad Ibn Abdul-Rahman Ibn Sa'd Ibn Zarara que Hafsa, la
               femme du Prophète (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) avait ordonné de tuer une de ses
               esclaves qu'elle avait déjà affranchie à titre posthume, pour l'avoir ensorcelée».

               - Malek a dit: «le magicien pratiquant la sorcellerie, sans qu'il en soit ensorcelé par un autre
               (tuant un autre par sa magie) est à comparé à l'homme au sujet de qui Allah a dit dans son
               Livre (le sens): «Les hommes savent que celui qui fait l'acquisition de ces vanités, n'aura
               aucune part dans la vie futre» (Coran 11,102). Ainsi donc, il doit être tué s'il a commis lui-
               même le meurtre».


               Chapitre XX : Le crime volontaire

               (1625) 45 - Omar Ibn Houssein, l'affranchi de Aicha Bint Koudama, a raconté que Abdul-
               Malek Ibn Marwan avait livré un homme qui avait tué un autre avec un bâton au défenseur de
               la victime qui, lui, tua le coupable avec un bâton».


               - Malek a dit: «La norme incontestablement suivie chez nous (à Médine) est la suivante: «Au
               cas où un homme frappe un autre avec un bâton ou lui jette une pierre ou même le frappe
               volontairement, et que l'homme meurt, tel est le crime volontaire soumis à la loi du talion».


               - Malek a ajouté: «ainsi, le crime considéré volontaire chez nous (à Médine), est qu'un homme
               frappe un autre jusqu'à ce qu'il meure; d'autre part, c'est encore un crime volontaire, le fait
               qu'un homme frappe un autre à cause d'une animosité ou même à la suite d'une querelle, puis
               qu'il le quitte encore vivant. Or, si ce dernier meurt à la suite d'une hémorragie, on fera
               recours à la «Kaça-ma» (c.f Chapitre suivant).

               - Malek a finalement dit: «Ce que nous suivons chez nous (à Médine), c'est qu'au cours d'un
               meurtre volontaire, les hommes libres coupables soient tués par un seul homme libre , les
               femmes par une seule femme, et les esclaves par un seul esclave».

               Chapitre XXI : La loi du talion appliquée à un meurtre


               (1626) 46 - On rapporta à Malek que Marwan Ibn Al-Hakam avait envoyé par écrit à
               Mou'awia Ibn Abi Soufian qu'on lui avait amené un homme ivre, qui a tué un homme. Sur ce
               sujet, Moua'wia lui répondit «Fais le tuer».

               - Malek a dit: «Ce que j'ai de mieux entendu au sujet de l'explication de ce verset (le sens) :
               «L'homme libre pour l'homme libre, l'esclave pour l'esclave«, (Coran II, 178), tels en sont les
               mâles, et «la femme libre pour la femme libre», c'est que l'application de la loi du talion est la
               même, aussi bien aux femmes qu'aux hommes. Ainsi, on tue une femme libre pour une femme
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