Page 127 - Le jardin des vertueux (Riyâd As-Sâlihîn)
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Riyad as-Salihin
512. Selon 'Abdullàh Ibn 'Amr Ibn Al 'As (das), le Messager de Dieu a dit: «A vraiment réussi celui qui a embrassé
l'Islam, qui s'est contenté du nécessaire dans sa subsistance et à qui Dieu a inspiré la satisfaction du lot qu'il lui a octroyé».
513. Mohammad Fadàla Ibn 'Oubeyd Al Ansàri (das) rapporte qu'il a entendu dire le Messager de Dieu : Bienheureux
celui qui a été guidé à l'Islam, dont la subsistance se limite à ses besoins et qui se contente de ce que Dieu lui a donné».
(Rapporté par Attirmidhi)
514. Selon Ibn 'Abbàs (das), le Messager de Dieu passait plusieurs nuits successives le ventre vide. Les membres de sa
famille ne trouvaient pas de quoi dîner. La plupart de leur pain était d'orge». (Rapporté par Attirmidhi)
515. Selon Fadàla Ibn 'Oubeyd (das), quand le Messager de Dieu présidait à la prière des gens, il y avait parmi les
orants des hommes qui s'effondraient à terre de leur position debout tellement ils avaient faim (c'étaient les gens de la Soffa).
Si bien que les Bédouins disaient d'eux qu'ils étaient épiléptiques». Quand le Messager de Dieu avait terminé la prière,
il se dirigeait vers eux et leur disait: «Si vous saviez ce que Dieu le Très-Haut vous réserve auprès de Lui, vous souhaiteriez
encore plus de pauvreté et d'indigence». (Rapporté par Attirmidhi)
516. Selon Al Miqdâd Ibn Ma'dikariba (das), le Messager de Dieu disait: «Jamais le fils d'Adam n'a rempli de récipient
pire que son ventre. Il suffisait pourtant au fils d'Adam quelques bouchées pour subvenir à ses besoins. Et même s'il lui en
fallait absolument davantage, qu'il réserve donc le tiers de son estomac à son manger, l'autre tiers à son boire et le dernier
tiers à sa respiration». (Rapporté par Attirmidhi)
Commentaire
La plupart des maladies proviennent des excès de table. Quand l'estomac est trop sollicité, Une digère plus correctement les aliments qu'on y
entasse au-delà de sa capacité. Quand l'estomac fonctionne mal, cela redouble le travail du foie et du pancréas. Cela mène donc à l'hépatisme
et à tout ce qui s'ensuit comme constipation, hémorroïdes, spasmes intestinaux, calculs biliaires etc... Cela peut provoquer aussi le diabète dû
à la déficience du pancréas. Cela provoque enfin l'obésité qui est la cause principale de l'artériosclérose et des maladies du cœur. Donc, en
énonçant ce principe essentiel de l'hygiène alimentaire, le Prophète a déjà énoncé en quelques mots la moitié de la médecine. Ce sont
les gens les plus sobres qui vivent le plus longtemps et qui sont les moins souvent malades.
517. Yès Ibn Tha'iaba Al Ansàri (das) a dit: «Un jour les Compagnons du Messager de Dieu parlèrent en sa présence de
ce bas-monde. Il leur dit: «M'entendez-vous bien? M'entendez-vous bien? La modestie de l'extérieur fait
partie de la foi». (Rapporté par Attirmidhi)
518. Jàber Ibn 'Addullàh (das) rapporte: «Le Messager de Dieu nous envoya une fois en expédition et mit à notre tête
Abou 'Oubeyda (das) pour intercepter une caravane marchande appartenant à Qoreysh. Pour toutes provisions il nous donna
un sac de dattes, n'ayant alors rien d'autre à nous donner. Abou 'Oubeyda nous donnait à chaque fois une datte par personne.
On demanda au narrateur: «Que pouviez-vous faire d'une seule datte?» Il dit: «Nous la sucions comme tête le nourrisson,
puis nous buvions par-dessus elle de l'eau. Cela nous suffisait pour une journée et sa nuit. Nous abattions en outre avec nos
bâtons les feuilles des arbres. Nous les laissions dans l'eau puis nous les mangions. Il dit: «Nous parvînmes au rivage de la mer
(Mer Rouge) et voilà que nous aperçûmes sur son bord comme une dune énorme. En nous approchant d'elle nous vîmes une
c
bête appelée «baleine». Abou Oubeyda dit alors: «C'est une bête morte (non tuée selon le rite). Puis il dit: «Mais nous
sommes les envoyés du Messager de Dieu en mission au service de Dieu. Nous sommes acculés par le besoin. Mangez-
en donc!» Nous en mangeâmes durant un mois et nous étions trois cents hommes tant et si bien que nous engraissâmes. Je
voyais nos hommes remplir des jarres de graisse de son œil. Nous tranchions dans son corps des morceaux de viande comme
si c'était un bœuf. Abou 'Oubeyda choisit parmi nous treize hommes qu'il fit asseoir dans l'orbite de son œil. Puis il détacha
l'une de ses côtes et la dressa au sol. Il fit ensuite lever le plus grand de nos chameaux qui put passer sous elle. Nous fîmes de
sa viande une énorme quantité de viande salée. De retour à Médine, nous allâmes conter notre aventure au Messager de Dieu
qui dit: «C'est une subsistance que Dieu a fait sortir (de la mer) pour vous. Avez-vous encore de cette viande pour que
nous en mangions un peu?» Nous en envoyâmes un peu au Messager de Dieu qui la mangea». (Rapporté par Moslem)
Commentaire
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