Page 128 - Le jardin des vertueux (Riyâd As-Sâlihîn)
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Riyad as-Salihin
Ce Hadith vient rendre licite la consommation des animaux marins morts sans avoir été égorgés comme cela est exigé pour les animaux
terrestres. Le Prophète a dit: «Dieu nous a rendu licites deux sangs et deux bêtes mortes: Le foie et la rate (considérés comme du sang
coagulé). Les poissons et les sauterelles (qu'on mange sans les égorger). Nous savons en effet qu'il est interdit de manger la viande d'une bête
non égorgée selon le rite islamique, c'est-à-dire en prononçant sur elle le nom de Dieu le Très-Haut. Il nous est aussi interdit de manger le
sang circulant. Dieu a fait exception, entre autres, pour les animaux marins et les sauterelles.
519. Asmà Bent Zeyd (das) a dit: «La manche de la tunique du Messager de Dieu lui arrivait jusqu'au poignet».
(Rapporté par Abou Dawûd)
520. Jàber (das) rapporte: «Cependant que nous creusions la tranchée, le jour de la bataille de ce nom, voilà que nous fûmes
arrêtés par une pierre très dure. Nous allâmes dire au Messager de Dieu : «Voilà une pierre qui arrête nos travaux de
creusement de la tranchée». Il dit: «Je vais descendre dans la tranchée». Il se leva donc portant une pierre attachée sur son
ventre (pour lui calmer les douleurs de la faim). Nous étions en effet restés trois journées entières sans goûter à rien. Le
Prophète saisit alors la pioche et en frappa la pierre qui ne fut plus qu'un tas de sable coulant. Je dis: «O Messager de
Dieu! Donne-moi l'autorisation d'aller chez moi». Je dis à ma femme: «J'ai vu le Prophète souffrir d'un mal (la faim)
vraiment insupportable. As-tu quelque chose à manger?» Elle dit: «Seulement un peu d'orge et une chèvre». J'égorgeai la
chèvre et moulus l'orge. Nous plaçâmes la viande dans la marmite,'puis j'allai trouver le Prophète cependant que la
pâte de l'orge avait bien levé. La marmite posée sur des pierres était presque à point. Je lui dis: «J'ai un modeste repas à vous
offrir. Lève-toi, ô Messager de Dieu!, avec un ou deux hommes». Il dit: «Quelle est la quantité de ce repas?» Je le lui
décrivis. Il dit: «C'est une bonne abondance. Dis à ta femme de ne pas retirer la marmite du feu ni le pain du four jusqu'à ce
que j'arrive». Il dit alors aux hommes: «Levez-vous!» Les Mouhàjirùn (les exilés de la Mecque) et les Ansàrs (habitants de
Médine) se levèrent alors. J'entrai chez ma femme et lui dis: «Malheur à toi! Voilà le Prophète et avec lui les
Mouhàjirùn et les Ansàrs ainsi que leurs suites». Elle dit: «Est-ce qu'il t'a interrogé (sur la quantité du manger)?» Je dis:
«Oui». Il dit alors aux hommes: «Entrez sans vous bousculer». Il se mit à couper le pain en morceaux et à le couvrir de
viande, tout en voilant la marmite avec une toile. Il voilait de même le four quand il en retirait le pain. Il le présentait à ses
Compagnons et recommençait la même opération. Il ne cessa de couper le pain et de le couvrir de viande jusqu'à ce qu'ils
eussent mangé à leur faim. Il en resta tout de même quelque chose. Il dit à ma femme: «Mange et offre-s'en car les gens
souffrent d'une grande famine». (Unanimement reconnu authentique)
521. Selon Anas (das), Abou Talha dit à Oummou Sélim: «Je viens vraiment d'entendre la voix du Messager de Dieu
empreinte d'une faiblesse où J'e reconnais la faim. As-tu quelque chose à manger?» Elle dit: «Oui». Puis elle sortit quelques
petits pains d'orge, prit un voile à elle, serra le pain dans l'un de ses pans et enfouit le tout sous les vêtements de Anas qu'elle
couvrit de l'autre pan du voile. Anas dit: «Elle m'envoya alors au Messager de Dieu . Je partis donc avec le pain et
trouvai le Messager de Dieu assis dans la mosquée en compagnie de gens. Je me tins debout devant lui. Le Messager de
Dieu dit: «C'est Abou Talha qui t'envoie?» Je dis: «Oui» II dit: «Est-ce pour quelque manger?» Je dis: «Oui». Le
Messager de Dieu dit alors: «Levez-vous!» Ils se mirent en marche tandis que je les précédais jusqu'à ce que j'arrivasse
auprès de Abou Talha. Je lui racontai la chose. Il dit à sa femme: «Oummou Sélim! Voici arrivé le Messager de Dieu
avec des gens et nous n'avons aucun manger à leur servir». Elle dit: «Dieu et Son Messager le savent mieux que tous». Abou
Talha alla à la rencontre du Messager de Dieu qui vint avec lui à la maison et y entra. Il dit: «Apporte donc ce que tu
as, ô Oummou Sélim!» Elle apporta le pain. Le Messager de Dieu lui ordonna de le couper en morceaux sur lesquels
Oummou Sélim pressa le contenu d'une outre de beurre salé, de quoi imprégner le pain. Puis le Messager de Dieu
prononça sur lui ce que Dieu a voulu qu'il prononçât (comme prière) et dit: «Fais entrer dix hommes». Il les invita à manger.
C'est ce qu'ils firent puis ils sortirent. Il dit ensuite: «Fais-en entrer dix autres». Ils mangèrent à satiété et sortirent. Il
continua ainsi à faire entrer les hommes dix par dix et ils étaient soixante dix ou quatre vingt». (Unanimement reconnu
authentique)
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