Page 129 - Le jardin des vertueux (Riyâd As-Sâlihîn)
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Riyad as-Salihin

               57  Le mérite de la frugalité et de la fuite des biens mal acquis. Le mérite de
                      la modération dans le train de vie et dans les dépenses. La réprobation

                      de la mendicité si on n'y est pas acculé par le besoin


               Dieu le Très-Haut a dit:
               1. Chapitre 11 - verset 6: «II n'est point d'être vivant sur terre (si petit soit-il) dont la subsistance n'incombe à Dieu».
               2. Chapitre 2 - verset 273: «...au profit des pauvres frappés de claustration sur le chemin de Dieu, ne pouvant plus circuler sur
               terre. L'ignorant les prend pour des riches à cause de leur dignité. Tu les reconnais à leurs signes extérieurs. Ils ne sollicitent
               jamais les gens avec insistance».

               3. Chapitre 25 - verset 67: «Ceux qui, lorsqu'ils dépensent, ne sont ni prodigues, ni avares et il y a entre les deux (attitudes) un
               juste milieu».
               4. Chapitre 51 - versets 56 et 57: «Je n'ai créé les Génies et les Humains que pour qu'ils M'adorent. (56) Je ne leur demande
               aucune subsistance et Je ne leur demande pas de Me nourrir». (57)

               Quant aux Hadiths, nous en avons déjà cité la plupart dans les deux chapitres précédents. En voici quelques-uns de ceux que
               nous n'avons pas encore mentionnés:



               522. Selon Abou Hourayra (das), le Prophète    a dit: «La richesse ne consiste pas en l'abondance des biens, mais la vraie
               richesse est celle de l'âme». (Unanimement reconnu authentique)


               523. Selon 'Abdullàh Ibn 'Amr (das), le Messager de Dieu    a dit: «A vraiment récolté le succès celui qui a embrassé
               l'Islam, qui a reçu comme subsistance juste de quoi se suffire et qui s'est contenté de ce que Dieu lui a octroyé». (Rapporté
               par Moslem)



               524. Hakim Ibn Hizem rapporte: «J'ai demandé au Messager de Dieu    une assistance et il me l'a donnée. Puis je lui en ai
               redemandé une autre et il me l'a donnée, puis une troisième et il me l'a donnée, puis il m'a dit: «O Hakim! Ces biens
               (terrrestres) sont tendres (verts) et doux. Celui qui les prend sans cupidité, Dieu les lui bénit; et celui qui les prend avec
               avidité et gloutonnerie, Dieu ne les lui bénit point. Il est comme celui qui mange et reste toujours sur sa faim. La main
               supérieure (celle qui donne) est meilleure que la main inférieure (celle qui reçoit)». Hakim dit: «Je dis: «O Messager de
               Dieu! Par Celui qui t'a envoyé porteur de vérité, je ne prendrai après toi plus rien de personne jusqu'à ce que je quitte ce bas-
               monde». Et effectivement, Abou Bakr (das) l'invitait pour lui donner quelque chose et il la refusait. Il en fut de même avec le
               calife 'Omar (das) qui dit: «O Musulmans je vous prends à témoins contre Hakim: Je lui propose la part de butin à laquelle

               Dieu lui a donné droit et il refuse de la prendre». Ainsi Hakim ne prit plus rien de personne après le Prophète    jusqu'à
               sa mort». (Unanimement reconnu authentique)


               525. Abou Musa Al Ash'ari (das) a dit selon Abou Bourda: «Nous sortîmes à une expédition avec le Messager de Dieu
               et nous étions six. Nous ne disposions que d'un seul chameau sur lequel nous nous relayions à tour de rôle. Nos pieds en
               souffrirent et les miens aussi au point que les ongles de mes orteils tombèrent. Nous enveloppions nos pieds avec des bandes
               d'étoffe. C'est pourquoi cette expédition fut appelée «l'expédition des bandages» Abou Boudra dit: «Abou Musa rapporta ce
               récit puis il lui répugna de l'avoir fait et dit: «Quelle utilité avais-je à en parler?» On dirait qu'il lui avait répugné de faire
               paraître l'une de ses bonnes actions». (Unanimement reconnu authentique)


               526. Selon Ibn Taghieb (das), le Messager de Dieu    reçut une fois une somme d'argent (ou quelque butin). Il en fit des
               parts dont il donna à certains en en omettant d'autres. Il apprit par la suite que ceux qu'il avait omis l'avaient critiqué. Il
               monta sur la chaire de la mosquée, remercia Dieu et Le loua puis dit: «Or donc! Par Dieu, je donne à certains et j'en omets
               d'autres alors que ceux que j'omets me sont plus chers que ceux à qui je donne. Mais je donne à des gens à cause de
               l'affolement et de l'impatience que je vois dans leurs cœurs et, pour d'autres, je me fie à ce que Dieu a placé dans leurs cœurs
               comme richesse d'âme et bonté. Or 'Amr Ibn Taghieb fait partie de cette dernière catégorie». 'Amr Ibn Taghieb dit: «Par


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