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à piloter.

                      • Aléas et imprévus
              Dans tous les cas, le pourcentage réservé pour les "aléas" et les "imprévus" ne doit
              pas être réduit à la portion congrue en dépit des assurances et garanties apportées
              par le prestataire pour justifier "a priori" sa compétence en matière de gestion
              budgétaire. Une analyse de risques bien conduite offre déjà une perspective de
              l'ampleur des aléas potentiels. Il est bon aussi de savoir que tout n'est pas prévisible.
              "L'imprévu" aussi petit soit-il mais non anticipé dans l'enveloppe budgétaire initiale
              peut faire capoter les projets les mieux engagés. C'est le fameux grain de sable.

              Ensuite, bien évidemment, si la prudence incite à laisser une marge confortable aux
              imprévus et aléas elle n'est pas sans conséquence sur le budget prévisionnel et son
              impact concurrentiel. Une direction parcimonieuse à l'extrême et loin des réalités
              risque d'opter pour un prestataire interne ou externe peu importe, qui proposera un
              devis nettement moins prévoyant et donc moins coûteux pour emporter le marché.
              Rien n'est jamais simple lorsque l'on parle argent...

              Maîtrise des coûts

              Une fois le projet lancé, il s'agit d'anticiper les écarts des coûts. Pas si facile, voir
              notamment les courbes en "S", Earned Value Management.
              Il s'agit aussi de mieux maîtriser les modifications en cours de réalisation. Il n'est pas
              recommandé de donner trop "d'élasticité" aux enveloppes budgétaires prévues.
              Chaque modification mérite d'être évaluée soigneusement. C'est aussi cela la
              maîtrise des coûts. Il est aussi vrai que durant la phase de conception, on découvre
              parfois des simplifications susceptibles de réduire sensiblement le coût de la
              réalisation ou de la mise en œuvre.

              Les coupes "franches"
              Ces trois processus du management des coûts, selon la terminologie du Pmbok,
              interagissent entre eux, on s'en doute. Ils interagissent aussi avec les autres processus
              du projet. Ainsi une maîtrise des coûts trop rigoureuse, ou encore des objectifs
              budgétaires trop en-deçà des besoins de financement réels, imposent
              impérativement des coupes dans les processus de conception-réalisation tout au long
              du cycle de vie.

              Attention aux dimensions du projet que certains managers peu avertis jugent, à tort,
              comme "secondaires" telles que le contrôle qualité, la documentation, la sécurité, les
              recettes, la formation, la communication, le suivi de la mise en oeuvre, les opérations
              de migration...














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