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Fonction engagement en milieu bancaire


            L’existence  d’incidents  de  paiement  antérieurs  fréquents  entraîne  le  refus  de  la  demande  de
            crédit. Le risque d’insuffisance du revenu futur est plus facile à appréhender : il s’agit de s’assurer
            de l’existence et de la permanence de ce revenu. En ce qui concerne les revenus salariaux, et ce
            cas est le plus fréquent, les bulletins de paie permettent de vérifier l’existence du revenu ainsi que
            l’ancienneté d’emploi dans la même entreprise, ce qui fournit une présomption de maintien au
            cours  de  la  période  suivante.  Les  revenus  non  salariaux  sont  plus  difficiles  à  évaluer :  si  les
            déclarations pour l’I.R. constituent un moyen de connaître leur montant, la permanence est plus
            aléatoire.
            Enfin, les revenus du capital ne doivent pas être négligés. Au total, trois éléments importants à
            l’occasion  de  l’étude  d’une  demande  de  crédit  à  court  terme  formulée  par  un  particulier :  un
            montant raisonnable, un revenu existant et l’absence d’incidents de paiement.
            La prise de garantie est souvent demandée, notamment la caution du conjoint ou une garantie
            réelle.    En  outre,  la  domiciliation  du  salaire  à  la  banque  prêteuse  est  systématiquement
            effectuée.  Il  faut  donc  souligner,  dans  l’approche  du  risque  des  crédits  à  court  terme  aux
            particuliers la minceur des moyens d’appréciation de la solvabilité et des modes de prévention à
            partir de garanties réelles et personnelles.

            b. Les crédits à long et moyen terme

            Les  crédits  à  long  et  moyen  terme  sont  demandés  pour  financer  l’acquisition  ou  des  travaux
            d’amélioration d’un logement. Leur montant est plus élevé que celui des crédits à court terme.
            L’insolvabilité de l’emprunteur présente les mêmes causes que précédemment mais l’appréciation
            du  risque  est  rendue  plus  délicate  par  l’allongement  de  la  période  du  prêt,  ce  qui  accroît
            l’incertitude relative au maintien du revenu pendant cette période. Les revenus actuels, salariaux
            et autres, sont les seuls éléments d’appréciation pour les particuliers ne disposant pas de biens
            patrimoniaux. Le montant du crédit demandé est fonction de la valeur du logement à financer
            mais il peut être limité par la capacité de remboursement de l’emprunteur. En règle générale, les
            charges mensuelles de remboursement du crédit, c’est-à-dire le capital et les intérêts, ne doivent
            pas excéder 35% des revenus de l’emprunteur. Cette norme peut être modulée en fonction de
            l’évolution  future  des  revenus  de  l’emprunteur :  un  client  dont  la  situation  professionnelle
            connaîtra  au  cours  des  années  à  venir  une  amélioration  verra  sa  capacité  de  remboursement
            s’améliorer corrélativement. A la différence des crédits à court terme, la prise de garantie est plus
            aisée. Le logement dont le crédit finance l’achat ou la réparation fait l’objet d’une hypothèque au
            profit du prêteur. L’emprunteur contracte en outre obligatoirement une assurance-vie qui garantit
            le paiement des sommes à échoir en cas de disparition du revenu (décès, incapacité) servant au
            remboursement.

            Au  total,  cette  approche  repose  sur  l’expérience  du  creditman  et  sur  l’application  de  normes
            couramment  admises.  Lorsque  le  nombre  de  dossiers  à  traiter  est  élevé  et  que  les  montants
            unitaires  sont  faibles,  l’établissement  de  crédit  supporte  des  coûts  élevés  qu’il  essaye  de
            compenser  par  des  frais  de  constitution  de  dossiers  que  le  client  admet  difficilement,  d’où
            l’automatisation du traitement de ces crédits.














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