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Environnement bancaire et monétaire

            Les  évolutions  réglementaires  en  cours  sont  autant  de  facteurs  de  succès  dans  une  future
            généralisation des normes IAS/IFRS au Maroc.
               ·  Les Etablissement de Crédit sont déjà tenus par la réglementation de présenter des comptes
                  consolidés. Les sociétés faisant appel à l’Epargne Publique doivent également présenter des
                  comptes  consolidés  soit  aux  normes  nationales  soit  aux  normes  IAS/IFRS.  Les  normes
                  nationales applicables en matière de consolidation ont été précisées par le Conseil National
                  de la Comptabilité.
               ·  En partenariat avec la Banque Mondiale, un plan d’action contenu dans le programme  ROSC
                  (Rapport sur le Respect des Normes et Codes) est en cours de finalisation.
               ·  Bank Al-Maghrib met en œuvre un projet relatif à la transposition des normes IAS/IFRS aux
                  établissements de crédit  afin d’établir des comptes consolidés au titre de l’année 2008.
               ·  La  loi  44-06  consacre  expressément  la  mise  en  œuvre  des  normes  comptables
                  internationales (IAS/IFRS) au Maroc, que la mondialisation de l’économie a rendu inévitable
                  et que plusieurs sociétés marocaines appliquent déjà. En effet, désormais, l’établissement et
                  la  certification  des  comptes  consolidés  des  personnes  morales  faisant  appel  public  à
                  l’épargne par émission d’obligations ou autres titres de créance, ou dont les titres de capital
                  sont souscrits au premier compartiment de la Bourse de Casablanca, et qui ont des filiales,
                  doivent se faire conformément à la législation en vigueur et aux normes internationales IAS /
                  IFRS.

            d. Les règles relatives à la classification des créances en souffrance et à leur couverture par les
               provisions

            En vue de préserver la solvabilité des établissements bancaires, une circulaire de Bank Al-Maghrib
            a défini le mode et les critères de classification des créances en souffrance et institué le régime de
            leur couverture par les provisions. Ainsi, les créances en souffrance sont classées, en fonction du
            degré  du  risque  de  non  recouvrement,  en  trois  catégories  :  pré-douteuses,  douteuses  et
            compromises. Elles doivent donner lieu à la constitution de provisions représentant au minimum
            et de façon respective 20%, 50% et 100% de leurs montants.
            Dans  un  but  de  sécurisation  du  système  bancaire  et  des  déposants,  quant  aux  conséquences
            pouvant  résulter  des  crédits  impayés,  il  a  été  institué  de  nouvelles  règles  de  provisionnement
            permettant d’assurer un suivi plus rigoureux des engagements et des dossiers de crédit et ce par
            le classement des créances en souffrance en trois catégories selon le degré des risques d’impayés.

                   Critères de classification des créances en souffrance

            Compte tenu de leur degré de risque de perte, les créances en souffrance sont réparties en :
               ·  créances pré-douteuses,

               ·  créances douteuses,
               ·  créances compromises.

            Sont classés dans la catégorie des créances pré–douteuses
               ·  Les encours de crédit amortissables dont une échéance n’est pas réglée 90 jours après son
                  terme.
               ·  Les encours de crédit remboursables en une seule échéance et qui ne sont pas honorés 90
                  jours après leur terme.
               ·  Les loyers des biens donnés en crédit–bail et non réglés 90 jours après leur terme.





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