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Environnement bancaire et monétaire


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                   Coefficient minimum de liquidité

            C’est le rapport minimum que les banques doivent observer quotidiennement entre d’une part les
            actifs disponibles et réalisables à court terme et les engagements par signature reçus et d’autre
            part  et  leurs  exigibilités  à  vue  et  à  court  terme  et  les  engagements  par  signature  donnés.  Ce
            rapport, fixé actuellement à un minimum de 100%, traduit la capacité d’un établissement bancaire
            à  rembourser  ses  engagements  à  court  terme  grâce  à  des  actifs  liquides.  Autrement  dit,  les
            engagements  à  court  terme  doivent  être  couverts  en  totalité  et  en  permanence  par  les  actifs
            liquides. Les éléments de calcul de ce coefficient sont pondérés selon leur degré d'exigibilité ou de
            liquidité.


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                   Coefficient maximum de division des risques
            Le coefficient de division des risques est défini comme étant le rapport maximum, fixé à 20 %, que
            les établissements de crédit sont tenus de respecter entre le total des risques encourus sur un
            même bénéficiaire (ou sur un groupe de sociétés) et leurs fonds propres.
            Les crédits sont pondérés suivant la nature de l’opération, la qualité du débiteur, le pays où se
            trouve localisé le risque et la nature des garanties détenues.
            L’intérêt de ce coefficient est de limiter les risques encourus par un établissement de crédit sur un
            même client ou sur un groupe de sociétés.

                   Ratio de solvabilité (Mc Donough)


            Préconisé par les accords de Bâle II, le ratio de solvabilité est une mesure des risques. Il fixe une
            limite maximale à l’encours pondéré des prêts (et autres actifs) accordés par un établissement de
            crédit. Par rapport au passé (Ratio Cooke), il permet de tenir compte de la qualité de l'emprunteur
            (système de notation interne propre à chaque établissement).
            Il  se  définit  en  rapportant  les  fonds  propres  nets  des  banques  à  leurs  avoirs  et  à  leurs
            engagements  par  décaissement  (c’est  à  dire  à  des  éléments  de  l’actif)  ou  par  signature  (hors
            bilan).  Le  ratio  de  solvabilité,  dont  le  taux  minimum  est  de  8%,  est  calculé  par  rapport  aux
            différents risques encourus par l’établissement.
            Les capitaux propres de l’établissement financier seront affectés à la couverture de ses risques de
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            crédit pour 85%, de ses risques de marché  5% et de ses risques opérationnels  10%.
            Ces  risques  sont  pondérés  par  des  quotités  de  0%,  20%,  50%  ou  100%  suivant  la  nature  de
            l’opération, la qualité du débiteur, le pays où se trouve localisé le risque et la nature des garanties
            constituées.


                                       Fonds propres réglementaires
                     Risque de crédit  +    Risque de marché    +    Risque opérationnel    ≥ 8%

                          85%                 5%                       10%

            Pour mémoire,  le  ratio Mc  Donough  remplace  le  ratio  Cooke  issu  de  la  convention  de  Bâle de
            juillet 1988.





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              Circulaire de BAM n°31/G/2006 du 5 décembre 2006.
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              Circulaire de BAM n°20/G/2006 du 15 janvier 2001.
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