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Environnement bancaire et monétaire

            A  fin  2014,  les  3  groupes  bancaires  marocains  sont  présents  à  l’étranger  à  travers  40  filiales
            bancaires détenues directement et indirectement et 15 succursales. Ces filiales disposent de près
            de  1.300  agences  installées  dans  22  pays  africains  et  une  dizaine  de  pays  européens.  Ils  sont
            présents en Afrique subsaharienne essentiellement dans les 2 zones monétaires de l’Afrique de
            l’ouest (UMOA) et de l’Afrique centrale (CEMAC). Ils sont implantés également dans le Maghreb
            Arabe, en Tunisie et en Mauritanie, ainsi que dans quelques pays de l’Afrique anglophone.

            De  même,  les  banques  détiennent  près  d’une  cinquantaine  de  bureaux  de  représentation
            implantés majoritairement dans les pays européens.

                      La banque multicanale

            En  plus  des  canaux  traditionnels  que  sont  les  points  de  vente  et  les  courriers,  la  banque
            multicanale s’appuie sur d’autres canaux de distribution tels que guichets automatiques bancaires
            (GAB)  et  les  distributeurs  automatiques  bancaires  (DAB),  les  centres  d’appels  téléphoniques,
            l’Internet et le téléphone portable (Banque à distance).

                    Les fonds propres
            De manière simplifiée, les fonds propres sont constitués des capitaux apportés par les actionnaires
            de la banque et des bénéfices non distribués.
            La  progression  des  fonds  propres  des  banques  confirme  l’accroissement  de  l’activité  et  de  la
            rentabilité  de  ces  dernières.  Elle  s’explique  également  par  l’instauration  de  nouvelles  règles
            prudentielles (Ratio Mac Donough).

            4.4  La performance de la banque


            Rappelons que la finalité de la banque est la maximisation du profit des actionnaires en tenant
            compte  de  contraintes  internes  et  externes  spécifiques.  La  mesure  de  la  performance  de  la
            banque est donc un aspect sensible. Celle-ci s’appuie sur divers indicateurs.
            La communication financière des banques permet au grand public d’apprécier ces indicateurs de
            performance. Rappelons qu’un indicateur de performance, quel qu’il soit, doit être apprécié en
            terme d’évolution.

            a. Produit net bancaire

            C’est la valeur ajoutée par la banque, l’indicateur phare de son activité, la différence entre les
            produits et les charges d’exploitation bancaires.
            Le produit net bancaire (PNB) s’est chiffré à 43,6 milliards de dirhams, accusant une baisse de 1%
            qui fait suite à une hausse de 9,3% en 2014. Cette évolution est attribuée à la baisse du résultat
            des activités de marché, non compensée par la hausse de la marge d’intérêt et de la marge sur
            commissions.
            ·  La marge d’intérêt : c’est la différence entre les intérêts perçus (suite à des prêts octroyés) et
                les intérêts versés (suite à des placements des clients). Elle représente le métier classique de la
                banque :  la  collecte  des  dépôts  à  un  certain  taux  et  la  distribution  des  crédits  à  un  taux
                supérieur.
            ·  La marge sur commissions : la banque perçoit des commissions sur des services et prestations
                rendues à la clientèle. Ces commissions ont l’avantage d’être insensibles aux fluctuations des
                taux d’intérêt.

            ·  Le résultat des opérations de marché : il comprend le résultat des opérations de gestion de
                portefeuille et les opérations de change et produits dérivés.

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