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Environnement bancaire et monétaire
Aux alentours du port, seront créées trois zones franches qui offriront aux investisseurs des
services et des commodités de premier plan avec un régime fiscal attractif. A proximité immédiate
du port, la zone franche logistique, prévue sur une superficie de 136 ha sera destinée aux activités
logistiques ou post-manufacturier à valeur ajoutée. Elle constitue, grâce à son excellente
connectivité aux réseaux de transports marocains et internationaux, une plate-forme idéale au
service des opérateurs logistiques désirant couvrir l'Afrique du Nord et l'Europe de l'Ouest.
6.2 Offshoring : des métiers d’avenir
L’Offshroring ou la délocalisation économique est le transfert d’activités, de capitaux et d’emplois
en des régions du pays ou du monde à l’image du Maroc, bénéficiant d’un avantage compétitif du
fait :
· de coûts plus bas (main d’œuvre peu coûteuse, meilleur accès aux ressources naturelles,
fiscalité et réglementation plus attractives),
· d’un pôle de compétence technologique, ou du moins de personnel compétent,
· d’un marché local assurant des débouchés plus vastes ou intéressants,
· d’infrastructures mieux adaptées ou d’un environnement plus attrayant.
Délocaliser, c’est séparer les lieux (les pays) de fabrication ou de transformation des marchandises
de leurs lieux (ou pays) de consommation ; c’est déplacer l’activité productive des entreprises vers
des pays étrangers. La production se délocalise en se transportant en dehors du territoire
national ; ce faisant, elle offre ses emplois aux résidants des pays d’accueil.
Le Maroc ambitionne de se renforcer dans le secteur de l’Offshoring et tente de séduire les
investisseurs étrangers désireux de délocaliser leurs activités vers le Royaume en leur proposant
l’offre Offshoring Maroc "Casashore".
Il cherche à avoir une place de premier choix dans le club des pays où les « activités d’offshoring »
sont appelées à réussir. Et il faut dire qu’il possède l'ensemble des atouts pour gagner ce pari. Le
Maroc est d’ores et déjà considéré comme une plate-forme idéale pour les centres d’appels,
activité « d’offshoring » par excellence.
Le Maroc dispose d'atouts naturels et des ressources humaines disponibles qu'il faut orienter et
requalifier vers les métiers ciblés parce que, l'un des objectifs de ce programme est d'attirer
davantage d'investissements étrangers.
L’époque où les multinationales préféraient délocaliser leurs activités dans des pays d’outre-mer
comme la Chine ou encore l’Inde est bien révolue. Cette forme de délocalisation comprend, en
effet, nombre de coûts cachés et d'obstacles. Les entreprises, européennes notamment, les
découvrent aujourd'hui. Elles sont déçues de découvrir que les avantages tirés d'une implantation
dans de tels pays ne livrent pas les économies escomptées, et qu'elles doivent souvent se
contenter de réductions minimes. Au Maroc, et après son incursion en matière de call-centers, on
s’attend à l’émergence d’autres «activités offshorables» ciblées, telles que les services
d’assistance Internet, les services financiers, les hautes technologies, le développement de
logiciels,…
A noter que l'offshoring, qui offre des formations qualifiantes sur des métiers émergents, est un
phénomène naissant de la délocalisation de services. Il intervient lorsqu'une entreprise délocalise
certaines de ses activités, qu'il s'agisse de services informatiques, de processus commerciaux ou
encore de réseaux convergents, dans un autre pays, pour bénéficier, soit d'un savoir-faire très
pointu, soit d'une législation du travail plus avantageuse sur le plan fiscal ou salarial (ou les deux à
la fois).
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