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Environnement bancaire et monétaire
Cette stratégie peut générer dans une dizaine d'années pour le Royaume un potentiel de 400 à
500.000 emplois et contribuer de 90 à 100 milliards de Dhs au produit intérieur brut (PIB) en
accélérant le rythme de croissance d'environ 1,6%.
Concernant l’offre marocaine de l’offshoring, elle propose aux éventuels investisseurs un package,
qui inclut l’ensemble des facteurs de la compétitivité, notamment des infrastructures et services
de qualité mondiale, un cadre incitatif agressif et une offre de formation de ressources humaines
en adéquation.
Par ailleurs, sur les 145 filières offshorables analysées, 12 filières ont été ciblées. Il s’agit de trois
filières Banque et Assurances, six filières administratives et trois filières informatiques. Il faut
retenir également que la démarche dans le secteur d’Offshoring repose sur le ciblage d’un certain
nombre d’acteurs internationaux qui vont crédibiliser l’offre Maroc.
L'offshoring constitue un programme qui vient s'ajouter à tout un dispositif qui existe aujourd'hui
au Maroc élargissant la palette pour accélérer le rythme de la croissance en s'orientant vers les
secteurs d'exportation.
Le gouvernement marocain envisage de créer dans les prochaines années quatre à six zones
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d’offshoring et d’outsourcing (Marrakech, Tanger, Agadir, Rabat,...). Elles seront destinées à
attirer les entreprises étrangères ainsi que les entreprises marocaines désirant investir grâce à :
· une simplification des procédures de création d’entreprises,
· des réductions d’impôt,
· une exemption des droits de douane.
L’offshoring représente donc un espoir réel pour le Maroc. Créatrice de valeur, cette solution l’est
autant pour le pays d’accueil que pour l’entreprise délocalisant son activité.
6.3 Accord de pêche entre le Maroc et l’Union Européenne
L’ancien accord de pêche UE/Maroc, négocié à partir de 1991, a été signé en octobre 1995 et a
expiré le 30 novembre 1999. Il autorisait la présence de 600 bateaux de pêche dans les eaux
territoriales marocaines, essentiellement espagnols, en échange du versement de 125 millions
d’euros par an au gouvernement marocain. Le secteur de la pêche au Maroc à l’époque employait
quelque 400.000 personnes et représentait environ 15% des exportations du pays avec une
production voisine de 800.000 tonnes par an. En Espagne, l’accord de pêche UE/Maroc faisait vivre
quelque 25.000 personnes.
Près de six ans après l'expiration de leur précédent accord de pêche, l'UE et le Maroc sont
parvenus à trouver un nouveau terrain d'entente, qui rouvre, certes plus modestement, les eaux
marocaines aux navires européens.
L'accord, qui couvre une période de 4 ans à compter du 1er mars 2006, « marque le
renouvellement des relations de pêche entre les deux parties après la fin du précédent accord en
novembre 1999».
Cet accord signé à Bruxelles autorise 119 navires d'Etats membres de l'UE à pêcher dans les eaux
territoriales marocaines dans l'Atlantique pendant les quatre prochaines années, en échange de
144 millions d'euros.
Du côté européen, on estime que le nouvel accord de pêche UE/Maroc devrait mettre l’accent
davantage sur des actions de partenariat visant à renforcer les capacités de pêche des opérateurs
marocains, à muscler les capacités administratives des responsables de la pêche au Maroc et à
apporter un soutien conséquent à la recherche scientifique du Royaume.
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Outsourcing ou externalisation : démarche consistant à sous traiter une partie des activités qui étaient auparavant prises en
marche par l’entreprise elle-même.
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