Page 129 - CIFPB_BBM_TC_Manuel Aspects juridiques liés à l'activité bancaire
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Fiscalité Marocaine


                                       1. Taxe professionnelle.




            La taxe professionnelle, ancien impôt des patentes, est l’un des impôts les plus anciens au Maroc. Il a
            été institué pour la première fois en 1920. Par la suite et dans le cadre de la modernisation de la
            fiscalité  marocaine,  cet  impôt  a  été  réformé dans  le  cadre  du  Dahir  de  décembre  1961.  La  taxe
            professionnelle est un impôt direct forfaitaire qui ne prend en considération ni le volume des ventes
            ni le résultat du contribuable. Il est établi en tenant compte des indices suivants :

                 la nature et les conditions d’exercice de la profession (détail, gros, etc.),
                 la valeur locative des locaux et des installations professionnelles,
                 l’application d’un droit minimum selon la taille de la population de la commune dont dépend
                  l’activité en question.
            L’étude de cet impôt se fera notamment à travers la présentation de son champ d’application, ses
            règles d’assiette, ses taux et son paiement.


            1.1. Champ d’application.


            Sont imposables à la taxe professionnelle toutes personnes ou sociétés, de nationalité marocaine
            ou étrangère, qui exercent au Maroc une profession, une industrie ou un commerce non compris
            dans les exemptions déterminées par Dahir. Aussi pour être soumis à cette taxe, il faut :
                 une personne physique ou une société.
                 Une activité exercée par cette personne à condition que cette activité ne soit pas exonérée
                  par un texte de loi.
                 cette activité doit être exercée au Maroc.

            En outre, l’activité doit être exercée à titre habituel, à titre lucratif et à titre indépendant.
            Sont soumis au droit minimum de la taxe.
                 les voyageurs, représentants, placiers de commerce et d’industrie qui ne sont pas passibles
                  de l’IR sur salaire,
                 les vendeurs ambulants sur la voie publique,
                 les patentables qui n’exercent pas à demeure au lieu de leur domicile,
                 les  personnes  qui  font  acte  de  commerce  ou  d’industrie  dans  une  ville  sans  y  être
                  domiciliées,
                 d’une  manière  générale,  tous  ceux  qui  exercent  une  profession  en  dehors  des  locaux
                  pouvant  servir  de  base  de  calcul  de  la  taxe  proportionnelle  faisant  partie  de  la  taxe
                  professionnelle.
            Les  droits  minimums  obligatoires  sont  déterminés  en  fonction  d’une  classification  des
            contribuables et de l’importance des communes dont ils dépendent. Le tableau ci-dessous indique
            la  classe  correspondant  à  chaque  profession,  ensuite,  le  montant  des  droits  minimum  selon  la
            classe et la commune. Le droit minimum de la taxe due par les redevables susvisés ne peut être
            inférieur aux montants ci-après :

                                 Classes            Communes urbaines          Communes rurales
                         Classe 3 (C3)                     300 Dhs                  100 Dhs

                         Classe 2 (C2)                     600 Dhs                  200 Dhs

                         Classe 1 (C1)                    1200 Dhs                  400 Dhs

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