Page 57 - CIFPB_BBM_TC_Manuel Aspects juridiques liés à l'activité bancaire
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Fiscalité Marocaine
            Les  frais  d’acquisition  s’entendent  des  frais  et  coûts  du  contrat :  droits  de  timbre  et
            d’enregistrement, droits payés à la conservation foncière pour l’immatriculation et l’inscription
            ainsi que les frais de courtage et les frais d’actes afférents à l’acquisition de l’immeuble cédé. Ils
            sont évalués forfaitairement à 15% du prix d’acquisition, sauf dans le cas où le contribuable peut
            justifier que ces frais s’élèvent à un montant supérieur.
            Les dépenses d’investissement s’entendent des dépenses d’équipement de terrain, construction,
            reconstruction, agrandissement, rénovation et amélioration.
            Le prix d’acquisition, augmenté comme il est dit ci-dessus, est réévalué en multipliant ce prix par
            le  coefficient  correspondant  à  l’année d’acquisition,  calculé  par l’administration  sur  la  base de
            l’indice national du coût de la vie. Pour les années antérieures à 1946, le coefficient est calculé sur
            la  base  d’un  taux  forfaitaire  de  3%  par  an.  Lorsque  le  prix  d’acquisition  et/ou  les  dépenses
            d’investissement n’ont pu être justifiés, il est procédé à leur estimation par l’administration.
            En cas de cession d’immeubles acquis par héritage, le prix d’acquisition on considère :
                • Soit la valeur vénale des immeubles, au jour du décès du de cujus, inscrite sur l’inventaire
                    dressé par les héritiers ;
                • Soit, à défaut, la valeur vénale des immeubles au jour du décès du de cujus, qui est déclarée
                    par le contribuable.
            En  cas  de  cession  à  titre  gratuit,  le  prix  de  cession  ou  d’acquisition  à  considérer  est  la  valeur
            déclarée dans l’acte, sous réserve de toute procédure de rectification.


            4.5. Taux.


            Si les revenus fonciers sont imposables selon les taux du barème, le taux de l’impôt sur les profits
            fonciers est fixé à 20%. Toutefois, le montant de l’impôt sur le profit foncier ne peut être inférieur
            à 3% du prix de cession. Ce taux de 20% est libératoire.
            Les  revenus  fonciers  annuels  bruts  imposables  sont  soumis  à  l’IR  selon  les  taux  libératoires
            proportionnels suivants :
                • 10% pour les revenus fonciers bruts imposables inférieurs à 120.000 Dhs
                • 15% pour les revenus fonciers bruts imposables égaux ou supérieurs à 120.000 Dhs,

            La loi de finances 2019 a instauré une cotisation minimale au titre des profits de cession d’un
            immeuble exonéré de l’IR lorsque le prix de cession excède 4.000.000 Dhs.


            4.6. Obligation déclarative du cédant.


            L’impôt  sur  les  profits  fonciers  est  dû  par  le  cédant  qui  doit  procéder  à  sa  déclaration  et  au
            règlement de l’impôt dans un délai de 30 jours à compter de la date de cession.





















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