Page 11 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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DISCOURS  PRÉLIMINAIRE.         3
                   mène à  Pythagore, l'analogie qui  existe entre la
                   science et la foi doit tôt ou tard les  rapprocher.
                   Le monde est sans  religion,  mais cette monstruo-
                   sité ne saurait exister  longtemps;  le dix-huitième
                   siècle dure encore,  mais il vafinir. »
                     Partageant  la foi et les  espérances  de ce  grand
                   homme, nous avonsosé fouiller les décombres des
                   vieux sanctuaires de  l'occultisme  nous avons
                   demandé aux doctrines secrètes des  Chaldéens,
                   des  Égyptiens  et des  Hébreux, les secrets de la

                   transfiguration  des  dogmes,  et la vérité éternelle
                   nous a  répondu  la vérité, qui  est une et univer-
                   selle comme  l'être;  la  vérité, qui appartient  à la
                   science comme à la  foi;  la  vérité, mère dela raison
                   et de la  justice;  la vérité vivante dans les forcesde
                   la  nature,  les  mystérieux  Eloim  qui  refont le ciel
                   et la terre  quand  le chaos a  repris pour  un  temps
                   la création et ses merveilles, et  quand l'esprit  de
                   Dieu  plane  seul sur l'abîme des eaux.
                     La vérité est au-dessus de toutes les  opinions  et
                   de tous les  partis.
                      La vérité est comme le  soleil aveugle  est celui
                   qui  ne la voit  pas.  Tel était, nous n'en saurions
                   douter,  le sens d'une  parole  célèbre de  Bonaparte,
                   prononcée par  lui à une  époque  où le  vainqueur
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