Page 188 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
P. 188

LE PENTAGRAMME.            179
                      et celui du  microcosme, plus puissant  encore  que
                     le  premier,  c'est-à-dire le  pentagramme,  dont il
                     donne,  dans sa  philosophie occulte,  une minutieuse
                     description.
                        Si l'on demande comment un   signe peut  avoir
                     tant de  puissance  sur les  esprits,  nous demanderons
                     à notre tour  pourquoi  le monde chrétien s'est  pro-
                     sterné devant le  signe  de la croix. Le  signe  n'est
                     rien  par  lui-même et n'a de force  que par  le  dogme
                     dont il est le résumé et le Verbe. Or un  signe qui
                     résume en  les exprimant  toutes les forces occultes
                     de la nature, un  signe qui  a  toujours  manifesté
                     aux  esprits  élémentaires et autres une  puissance

                     supérieure  à leur nature, les  frappe  naturellement
                     de  respect et  de crainte et les force  d'obéir, par

                     l'empire  de la science et de la volonté sur  l'igno-
                     rance et la faiblesse.
                        C'est aussi  par  le  pentagramme qu'on  mesure
                     les  proportions  exactes du  grand  et  unique  athanor
                     nécessaire à la confection de la  pierre philosopnale
                     et à  l'accomplissement  du  grand  œuvre. L'alambic
                     le  plus partait qui puisse  élaborer ta  quintessence
                      est conforme à cette  6gure,  et la  qmntessence  elle-
                      même est  Sgurée par  le  signe  du  pentagramme,
   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193