Page 190 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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L'ÉQUILIBRE MAGIQUE. 181
qui fait servir la fatalité même à l'accomplissement
des désirs du sage.
Lorsque Moïse frappe le rocher, il ne crée pas
la source d'eau, il la révèle au peuple, parce
qu'une science occulte la lui a révélée à lui-même
au moyen de la baguette divinatoire.
Il en est ainsi de tous les miracles de la magie
une loi existe, le vulgaire l'ignore, l'initié s'en
sert.
Les lois occultes sont souvent diamétralement
opposées aux idëescommunes. Ainsi, par exemple,
le vulgaire croit à la sympathie des semblables et à
la guerre des contraires; c'est la loi opposée qui
est la vraie.
On disait autrefois la nature a horreur du vide;
il fallait dire la nature est amoureuse du vide,
si le vide n'était, en physique, la plus absurde des
notions.
Le vulgaire prend habituellement en toutes
choses l'ombre pour la réalité. Il tourne le dos à la
lumière et se mire dans l'obscurité qu'il projette
lui-même.
Les forces de la nature sont à la disposition de
celui qui sait leur résister. Êtes vous assez maître
de vous-même pour n'être jamais ivre, vousdis-