Page 195 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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i86 DOGME DE LA HAUTE MAGIE.
C'est ~tte lumière qui, projetée sans cesse par
notre volonté, forme ce que Swedenborg appelle
les atmosphères personnelles. Le corps absorbe ce
qui l'environne et rayonne sans cesse en projetant
ses miasmes et ses molécules invisibles il en est
de même de l'esprit, en sorte que ce phénomène,
nommé par quelques mystiques le respir a réelle-
ment l'influence qu'on lui attribue, soit au phy-
sique, soit au moral. Hest réellement contagieux
de respirer le même air que les malades, et de se
trouver dans le cercle d'attraction et d'expansion
des méchants.
Lorsque l'atmosphère magnétique de deux per-
sonnes est tellement équilibrée que l'attractif de
l'une aspire l'expansion de l'autre, il se produit un
attrait qu'on nomme la sympathie; alors l'imagi-
nation, évoquant à elle tous les rayons ou tous les
reflets analogues à ce qu'elle éprouve, se fait un
poëme de désirs qui entraînent la volonté, et, si les
personnes sont de sexes dincrents. il se produit en
ellesou le plus souvent dans la plus faible des deux,
une ivresse complète de lumière astrale. qu'on
appelle la passionproprement dite ou 1 amour.
L'amour est un des grands instruments du pou-
voir magique; mais il est formellement interdit au