Page 216 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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LA HËAUSATION.
puissamment au prosélytisme de la vertu. C'est pour
cela que la cohabitation avec desêtres antipathiques
est un supplice; c'est pour cela que les reliques,
soit des saints, soit des grands scélérats, peuvent
produire des effets merveilleux de conversion ou
de perversion subite; c'est pour cela que l'amour
sexuel se produit souvent par un souffle ou par un
contact, et non-seulement par le contact de la per-
sonne même, mais au moyen des objets qu'elle a
touchés ou magnétisés sans le savoir.
L'âme aspire et respire exactement comme le
corps. Elle aspire ce qu'elle croit du bonheur, et
respire des idées qui résultent de sessensations in-
times. Les âmes malades ont mauvaise haleine et
vicient leur atmosphère morale, c'est-à-dire mêlent
à la lumière astrale qui les pénètre des reflets im-
purs et y établissent des courants délétères. On est
étonné souvent d'être assailli, en société, de pen-
sées mauvaises qu'on n'avait pas crues possibles,
et l'on ne sait pasqu'on les doit à quelque voisinage
morbide. Ce secret est d'une grande importance,
car il conduit à la manifestation des consciences,
un des pouvoirs les plus incontestables et les plus
terribles de l'art magique.
Le respir magnétique produit autour de l'âme