Page 78 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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70 DOGME DE LA HAUTE MAGIE.
celles de l'Apocalypse ou des visions d'Ezécbiel.
Pour les chrétiens et dans leur opinion, les clavi-
cules scientifiques et magiques de Salomon sont
perdues. Il est cependant certain que, dans le do-
maine de l'intelligence gouverné par le VERBE,
rien
de ce qui est écrit ne se perd. Seulement les
choses dont les hommes cessent d'avoir l'intelli-
gence n'existent plus pour eux, du moins comme
verbe; elles rentrent alors dans le domaine des
énigmes et du mystère.
D'ailleurs; l'antipathie èt même la guerre ou-
verte de l'Eglise omcie)lccontre tout ce qui rentre
dans le domaine de la magie, qui est une sorte de
sacerdoce personnel et émancipé, tient à des cau-
ses nécessaires et inhérentes même à la constitu-
tion sociale et hiérarchique du sacerdoce chrétien.
la
L'Eglise ignore magie, parcequ'elle doit l'ignorer
ou périr, comme nous le prouverons plus tard;
elle n'en reconnaît pas moins que son mystérieux
fondateur a été satuédans son berceau par les trois
mages, c'est-à-dire par les ambassadeurs hiérati-
ques des trois parties du monde connu, et des trois
mondes analogiques de la philosophie occulte.
Dans l'école d'Alexandrie, la magie et le.chris-
tianisme se donnent presque la main sous les aus-