Page 198 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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184            MAGIH PRATIQUE

       de la racine Ochéô, supporter,  Dans le  panthéisme
       védique,  l'affirmation est  positive.
         Bien  que  le  corps grossier  do l'homme soit
       apparemment détruit,  un  corps  très  subtil,  très
       éthérô,  invisible et  pourtant  matériel subsiste et
       c'est  grâce  à la cohésion des éléments matériels
       de ce  corps que  l'âme individuelle  prolonge  son
       existence. C'est ce  corps  subtil  qui continue à
       délimiter  après  la mort les non  émancipés  —
       c'est-à-dire ceux  qui  ne  jse  sont  pas  encore con-
       fondus dans le  grand Tout, qui  conservent leur
       identité et  qui  est la base de la  transmigration
       dans de nouveaux  corps. Quelques sages  disent
       que  le  corps  astral est  gros  comme le  pouce,
       d'autres  comme la  pointe  d'une  aiguille.  Il a
       toutes les sensations et les  appétences  'de l'an-
       cien  corps  dont il n'est  que l'essence,  mais il lui
       manque  les  organes  d'activité. A la  mort,  il  quitte
       le cadavre et rôde  çà  et là dans  l'atmosphère  des
       trois  mondes,  sans cesse  rongé par  ses  appétits  et
       se trouvant dans  l'impossibilité  de les satisfaire.
       Ces  corps subtils, dit M. A.  Bourquin,  dans son
       intéressant  ouvrage  sur le Panthéisme  dans les
        Vèdas  (ljjfloltentdansles  airs,  ce sont les Mânes,
       o'est à eux  qu'on  offre les  repas  funéraires et les
       libations,  non  pas pour  se les rendre  propices,
       mais  pour  venir en aide à leurs  plus pressants
       besoins  provenant  de la faim et de la soif,  ^près
       avoir subi leur  temps d'épreuves,  les Mânes ren-

         (l) 1vol.,Fishbacher.
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