Page 198 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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de la racine Ochéô, supporter, Dans le panthéisme
védique, l'affirmation est positive.
Bien que le corps grossier do l'homme soit
apparemment détruit, un corps très subtil, très
éthérô, invisible et pourtant matériel subsiste et
c'est grâce à la cohésion des éléments matériels
de ce corps que l'âme individuelle prolonge son
existence. C'est ce corps subtil qui continue à
délimiter après la mort les non émancipés —
c'est-à-dire ceux qui ne jse sont pas encore con-
fondus dans le grand Tout, qui conservent leur
identité et qui est la base de la transmigration
dans de nouveaux corps. Quelques sages disent
que le corps astral est gros comme le pouce,
d'autres comme la pointe d'une aiguille. Il a
toutes les sensations et les appétences 'de l'an-
cien corps dont il n'est que l'essence, mais il lui
manque les organes d'activité. A la mort, il quitte
le cadavre et rôde çà et là dans l'atmosphère des
trois mondes, sans cesse rongé par ses appétits et
se trouvant dans l'impossibilité de les satisfaire.
Ces corps subtils, dit M. A. Bourquin, dans son
intéressant ouvrage sur le Panthéisme dans les
Vèdas (ljjfloltentdansles airs, ce sont les Mânes,
o'est à eux qu'on offre les repas funéraires et les
libations, non pas pour se les rendre propices,
mais pour venir en aide à leurs plus pressants
besoins provenant de la faim et de la soif, ^près
avoir subi leur temps d'épreuves, les Mânes ren-
(l) 1vol.,Fishbacher.