Page 200 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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186 MAGIEPRATIQUE
Origène croyait que les âmes avaient existé
avant la Gréation du monde, mais qu'ayant péché
elles avaient mérité d'être enfermées dans
diverses prisons, selon la diversité de leurs
crimes, les unes dans les astres, les autres dans
des corps humains.
Selon Tertullien, il-est absolument nécessaire
que l'âme soit matérielle. D'ailleurs, s^éjerie-t-il,
si l'âme n'était point corps, quelle est la subs-
tance qui descendrait aux enfers* et y resterait
jusqu'au jour du jugement ?
Arnobe l'Africain veut que l'âme soit non-seu-
lement corporelle, mais mortelle : elle ne sub-
siste que par un miracle renouvelé du Créateur.
Elle n'est ni incorporelle, ni incorruptible et les
âmes des damnés seront détruites par le feu de
l'enfei\ C'est d'ailleurs la pensée de Lucrèce qui
refuse le bénéfice de l'immortalité à l'âme corrup-
tible.
L'opinion d'Irènée se rapproche au contraire
de la théorie Pythagoricienne, L'âme est un
corpsj elle a des yeux, des doigts, un visage, elle
est la ressemblance, l'imago d'un corps après la
:
mort elle va dans un lieu particulier où elle attend
la résurrection : aussi Clément d'Alexandrie la
fait descendre dans un lieu souterrain.
C'est sm tout dans la Kabbale que nous trou-
vons l'idée du corps astral nettement exprimée,
On sait d'ailleurs que la Kabbale n'est que la tra-
dition èsolôriqùe de la religion de Moïse, reflet
elle-même de l'antique initiation égyptienne*