Page 199 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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MAGIE PRATIQUE 185
trent dans des corps terrestres et recommencent
leur course transmigratoiro jusqu'à ce que, plus
heureiiXi ils renoncent enfin à leur conscience
personnelle et qu'ils puissent ôlre réabsorbés en
Brahma.
Concernant le mode d'après lequel le corps
subtil se dégage du corps grossier et la manière
de sa rentrée dansunnouveaucorps, X'Upanishad
Chandogya du Samâ Véda, section V, chap, 10,
dit:
« Ceux qui ont accompli lés sacrifices, qui ont
creusé des citernes pour le public, qui ont faii
des aumônes, s en vont à la mort dans les mondes
supérieurs des Mânes : portés sur la fumée de
leur bûcher funéraire, ils vont dans la haute
atmosphère êthérée, de là dans la lune. Après y
avoir passé le temps voulu» ils retournent dans
l'atmosphère, de là dans les nuages où ils devien-
nent des gouttes de pluie qui tombent sur la terre
et qui sont bues par les plantes. Ainsi ils de-
viennent des arbres ou des graines de riz et de la
graine de sésame ou de l'herbe ou des légumes.
De là, ils passent par la voie de la nourriture,
forment la semence virile et enfin dans l'em-
bryon vivant. »
_ Cette marche transmigratoire est identique, il
faut le reconnaître, à celle de la dissolution phy-
sique des corps et de la reconstitution de nou-
veaux êtres, formés et nourris de la décomposi-
tion d'organismes disparus. C'est la théorie de
l'évolution naturelle.