Page 196 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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182 MAGIEPRATIQUE
On trouve la trace de cette croyance même
chez les nations les moins civilisées.
Chez les Esquimaux, chaque objet a son âme,
son génie, d- îé de volonté et d'intelligence.
Innok, l'esprit du mort, a une forme humaine,
elle est pâle el nébuleuse.
Pour les Polynésiens de Tonga, elle a la ténuité
du pollen des fleurs.
L'empereur Marc-Aurèle appelait son âme
Blandula vagula.
Pour les Tasmaniens, les Cafres, l'âme, c'est
l'ombre physique. A Madagascar, on s'efforce
d'arrêter l'âme au sortir du corps, pour la trans-
férer à un malade.
A ceux qui voudraient étudier ces questions
au point de vue purement ethnologique, la
Mythologie comparée de M, Girard de Rialle
fournira les plus complètes indications, groupées
d'ailleurs dans un esprit de scepticisme absolu.
Plus de faits que de philosophie. Consulter
aussi les_ Principes de sociologie d'Herbert
Spencer en se défiant des conclusions de parti
s
pris.
Cette idée du Corps astral, sous des dénomina-
tions diverses, est d'ailleurs une des plus
anciennes et des plus persistantes qui aient tra-
versé toutes les philosophies.
Les Platoniciens enseignaient qu'entre la
Psyché et le corps nominal, il existait un état
intermédiaire, corps aérien, encore matériel, plus
simple, qu'habitait l'âme en voie de purification.