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NEOLITHIC SUBSTRATES FOR TRADITIONAL BALKAN ARTS

Marcel Otte
Professeur de Préhistoire, Université de Liège, Belgium

Abstract
The rural civilizations of the modern Balkans possess a popular mythology
and an extremely rich craft art with a strong persistence of the traditional.
The effect of Christianization is felt only very superficially, in particular by
the superposition of annual festivals with the actions of certain saints and
cults of the Virgin Mary. The profound significance of these rituals, still
well known, also coincides with seasonal rhythms. Modern decorative
motifs clearly recall them, passing from figured themes (trees, horses,
snakes, for example) to plastic patterns. Original religious motifs (pagan)
are thus maintained as decorative elements, sometimes even without the
knowledge of the peasants who still use them. We can thus read the
fundamental motifs articulated by the regional Neolithic metaphysics, itself
extremely powerful and of much longer duration than Christianization. The
same challenges, moreover, traverse the Balkan peasantry that the Neolithic
apparently put in place.

Résumé
Substrats néolithiques aux arts traditionnels des Balkans
Les civilisations paysannes des Balkans actuels possèdent une mythologie
populaire et un art artisanal extrêmement riches, à forte persistance
traditionnelle. L’effet de la christianisation ne se fait sentir que très
superficiellement, en particulier par la superposition des fêtes calendaires
aux actions de certains saints et aux cultes de la Vierge. La signification
profonde de ces rituels, encore bien connue, coïncide d’ailleurs avec les
rythmes saisonniers. Les motifs décoratifs actuels les rappellent clairement,
en passant des thèmes figurés (arbres, chevaux, serpents, par exemple) aux
schémas par dérive plastique. Les motifs religieux originels (« païens ») se
maintiennent donc au titre d’éléments « décoratifs », parfois même à l’insu
des paysans qui les utilisent encore. On peut donc y « lire » les motifs
fondamentaux articulés par la métaphysique néolithique régionale, elle aussi
extrêmement puissante et de beaucoup plus longue durée que la
christianisation. Les mêmes défis traversent d’ailleurs la paysannerie
balkanique qu’au néolithique apparemment forgé sur place.

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