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actuelle laisse froid le citadin et comble d’émotion le paysan. Les voies de
la mythologie ethnographique restituent la vocation religieuse des arts
protohistoriques, en leur rendant un peu d’âme et de dignité. Inversement, la
profondeur prise sur le temps par les documents archéologiques, offre une
garantie de stabilité aux éléments du « folklore » actuel. Globalement enfin,
si cette référence à la continuité des symboles, des signes et des rites était
remise en cause, l’ethnographie actuelle s’ouvrirait sur une béance absurde,
car elle deviendrait sans passé donc sans signification. Si on accepte de
considérer la cohérence de l’esprit humain, y compris dans la permanence
de sa quête métaphysique, alors les sources matérielles livrées par
l’archéologie doivent trouver un écho dans les pratiques actuelles. Parmi les
plus profondes convictions se placent les rapports aux cycles perpétuels de
l’univers et, plus discrètement, tous les reflets décoratifs de cette harmonie
intellectuelle. Directement sensibles à l’âme et en écho à la métaphysique,
les harmonies esthétiques en restituent aussitôt la saveur, comme l’âme d’un
peuple restituée, portée par les générations successives qui y ont trouvé
leurs raisons d’exister.

Références
Éliade, M.
1976 Histoire des croyances et des idées religieuses. Payot, Paris.
Gimbutas, M.
1991 The Language of the Goddess. Harper, San Francisco, CA.
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Kovacheva-Kostadinova, V.; Sarafona, M.; Cherkezova, M.; Teneva, N.
1994 Traditional Bulgarian costumes and folk arts, Bulgarian Academy of
Sciences, Sofia.
Kozlowki, J. (dir.)
1993 Atlas du Néolithique Européen. L’Europe orientale, 1, ERAUL 45,
Liège.
Kruta, V.
1992 L’Europe des origines. La Protohistoire 6000-500 avant J.-C.
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1962 La Pensée sauvage. Plon, Paris.
Nikov, N.
2004 Les fêtes bulgares à travers les mythes et les légendes. Musée National
du Livre, Sofia.

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