Page 29 - Bulletin, Vol.83 No.1, April 2024
P. 29
augmente les gaz à effets de serre et les maladies telles que le diabète, l’obésité, les
cancers.
Votre attrait, passion pour les océans.
Lloyd’s Register est le plus gros social business du monde, il appartient à un organisme
caritatif. En travaillant avec eux, j’ai découvert le milieu des algues. L’océan couvre 70%
de la surface du globe et contribue à moins de 3% de notre alimentation. Selon une
théorie, pour sa transformation, l’homo sapiens a eu besoin, pour générer sa mutation
génétique, d’EPA et de DHA. Ces derniers ne se trouvent que dans les algues et le
poisson. Il est vraisemblable que notre histoire alimentaire soit liée à la consommation
d’algues et de poissons. On a retrouvé récemment des preuves qu’il y a près de 15.000
ans, les hommes se nourrissaient d’algues, même à l’intérieur des terres. La
colonisation de la terre s’est faite par les côtes en suivant l’abondance des algues
(varech ou « kelp » en anglais). La révolution agricole qui date de 12000 ans, définit le
début de notre civilisation. Pour l’agriculture, nous avons commencé à produire des
céréales pour nourrir les animaux. Pour notre aquaculture nous avons élevé des
poissons sans prévoir de culture des végétaux marins. De ce fait, l’aquaculture est peu
durable. L’idéal serait de favoriser une permaculture en mer avec des systèmes
intégrés.
Les algues seraient-elles la panacée universelle à nos problèmes ?
Presque ! Les algues ont beaucoup de vertus. Avec 2% d’algues plantées sur l’océan,
on nourrit des milliards d’humains en protéines. Avec 9 % on inverserait même le
réchauffement climatique car elles fixent le carbone. Elles produisent de la nourriture
riche en protéines en zinc, en iode, en omégas et j’en passe. Au Japon, la culture de
l’algue est très développée, et on constate des impacts positifs sur les maladies cardio-
vasculaires. Les animaux terrestres peuvent également être nourris avec les algues qui
vont améliorer leur système immunitaire sans besoin d’antibiotiques. Il est prometteur
de constater que l’asparagopsis taxiformis, une petite algue, ajoutée à 2% en additif
AAFI-AFICS BULLETIN, Vol. 83 No.1, 2024-04 28
<<< TDM / TOC