Page 5 - Nathalie Nkum
P. 5
NATHALIE NKUM 05/10/2020
production aux normes internationales. Donc connaître comment s’élever dans les modes de
production est fondamental.
• Je dois ossaturer une stratégie de diversification économique (les entreprises industrielles
camerounaises, sous la houlette de l’EDB doivent conquérir de nouvelles positions sur les
marchés internationaux) donc, il me faut trouver de nouveaux produits industriels à
proposer, d’autres clients et élaborer une stratégie de pénétration d’autres marchés.
• Je dois être rompue à la maîtrise des investissements nécessaires au développement
industriel, savoir, où il faut investir en amont (dans quels secteurs), ensuite comment réaliser
ces investissements et surtout comment rentabiliser ces investissements.
• Le Japon par exemple en 1937, s’est définit une stratégie du « vol d’oies sauvages » : initier le
processus d’industrialisation sur un produit à faible technicité, puis aller vers un produit à
plus forte valeur ajoutée, en intégrant rapidement les techniques occidentales, dans le
même temps, financer l’industrialisation en faisant asseoir ses industries automobiles,
électroniques et de construction navale, ces grandes firmes innovatrices constituant les fers
de lance du dynamisme de son commerce extérieur.
• Je dois faire pareil pour le Cameroun, et c’est le but de ma thèse, c’est-à-dire, trouver la
stratégie du développement industriel du Cameroun, planifier le financement de cette ré-
industrialisation, planifier la diversification de la gamme de production et des produits
d’exportation en s’étant rendue capable de juger chaque produit et chaque processus de
production sous l’angle de l’intérêt général, c’est-à-dire, sa valeur ajoutée, les emplois créés
et pérennisés, les rentrées de devises occasionnées et ses incidences budgétaires.
a) Concevoir une politique industrielle, commerciale et technologique, établissant un lien étroit
entre le niveau d’industrialisation, la croissance économique et le développement,
b) Ensuite se rendre apte à ceci : « savoir comment procéder pour installer les capacités
technologiques nécessaires au développement de ces nouvelles industries et leur
pérennisation. »
c) Mettre sur papier une stratégie d’exportation, avec en amont des industries à forte intensité
de main d’œuvre et de technologie.
Telles sont les visées du contrat emploi-recherches doctorales que je quête auprès de l’ITC
(International Trade Center).
Ma thèse veut des réponses à toutes ces interpellations, une solution réfléchie, intellectuelle
et humaine qui serait un pied de nez au chômage endémique de notre jeunesse avec son
corollaire, la fuite vers l’Occident, une solution qui serait l’alternative indiquée contre le
conflit ouvert qui se profile , car, cette partie de la population lasse d’être victime d’injustices
sociales, et confrontée à un inoxydable no-future, risque de n’envisager comme sortie de
crise, qu’un violent conflit armé.
Sans vouloir revenir sur des arguties économiques, au Cameroun (et dans un certain nombre
de pays africains) nous sommes passés d’une période d’industrialisation par substitution aux
importations, à des programmes d’ajustements structurels « désindustrialisateurs » qui ont
plombé notre production et ouvert la voie à un chômage massif, se traduisant entre autre
chose par les flux migratoires et le désastre qui se joue aux portes de l’Europe occidentale.
Alors entre choisir une politique que personnellement je qualifie « d’autruchienne » et une
politique de réelle résolution des problèmes, consistant en regarder une difficulté en